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Glen Affric de Karine Giebel visuel livre
Couverture du livre "Glen Affric" de Karine Giebel

Critique / “Glen Affric” (2021) de Karine Giebel : un thriller psychologique irrésistible

Forte de deux millions de livres vendus dans le monde, Karine Giebel est une auteure populaire et attendue qui a su asseoir sa réputation au fil de douze livres. Personnages attachants, intrigues ficelées, style simple et efficace : avec Glen Affric, le lecteur navigue entre les frontières floues séparant le bien du mal. L’avis et la critique livre de Bulles de Culture.

Synopsis :

Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle.
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
Léo le triso. Léonard le bâtard.
Léonard n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
Alors il rêve parfois de disparaître.
Être ailleurs. Loin d’ici.
À Glen Affric.
Mais les rêves de certains sont voués à finir en cauchemars…

Glen Affric : un thriller psychologique poignant sur la différence et l’amitié

Glen Affric suit le destin de deux frères qui se découvrent et apprennent à se connaître sous nos yeux. Ils tissent des liens et essayent de construire un monde qui devrait leur être meilleur. Ces personnages ambivalents, borderlines, pauvres hères sous le joug d’un destin contrariant, sont touchants de simplicité et de naïveté et ne peuvent qu’émouvoir le lecteur.

Cette histoire familiale dans laquelle chacun se retrouve avec ses histoires, ses secrets t ses découvertes embarque le lecteur. Elle teste les limites de l’être humain dans ses rapports à l’autre et la construction de soi. Elle met à l’épreuve la morale sans être moralisatrice.

Récit intense et soutenu

Le récit de Glen Affric est froid, distant : les descriptions simples permettent avec efficacité une visualisation claire des scènes. Les dialogues sont nombreux, donnant vie aux personnages. Les chapitres courts et les phrases nominales sont peut-être agaçants mais de cette simplicité nait l’universalité.

Notre avis ?

Les 750 pages de Glen Affric se tournent presque d’elles-mêmes. L’important chez Karine Giebel n’est pas la fin — ça finit toujours mal — mais le cheminement et comment le lecteur se fait embarquer dans l’histoire.

Pari réussi, une fois de plus, pour Karine Giebel.

En savoir plus :

  • Karine Giebel, Glen Affric, éditions Plon, 4 novembre 2021, 768 pages, 21.90 euros

Esther L.