Dernière mise à jour : août 2nd, 2020 at 12:08 am
4/ Dalida sur le divan (2017) de Joseph Agostini
Enfin, nous concluons notre TOP 4 des meilleurs livres autour de Dalida par Dalida sur le divan de Joseph Agostini, un ouvrage intéressant sur la figure quasiment mystique qu’est devenue Dalida. C’est à force de se nourrir que Dalida a entretenu la légende. Elle est devenue plus qu’une chanteuse populaire pour les Français (et tous les autres). Sa vie commence et se termine en Egypte, trois de ses amants se sont suicidés (pour mieux l’atteindre ?), ses paroles de chansons ont pris un sens prophétique à sa mort… Tout était là pour entrer dans la légende. Elle s’est toujours vue comme un objet d’art en mouvement. La toute nouvelle exposition que lui consacre le Palais Galliera en témoigne d’ailleurs : même pour recevoir ses invités le dimanche, Dalida soignait son apparence. Mais derrière le rimmel et “l’ordre dans les cheveux”, il y avait une femme d’esprit, toujours attentive aux mouvements du monde. Une femme qui avait entamé une psychanalyse à une époque où ce n’était pas encore “tendance”. Joseph Agostini se penche sur cette femme.
L’essai de ce psychanalyste, également devenu dramaturge, s’ouvre sur cette phrase : « Chaque être a le livre de sa vie. Un jour, il faut l’ouvrir et regarder dedans. Le voyage le plus merveilleux, ce n’est pas celui que l’Homme fait en allant à la Lune. C’est le voyage intérieur » (Dalida à Denise Glaser, en 1972). Sous un angle freudien, il aborde toute la conjonctions de facteurs qui font que Dalida fascine encore 30 ans après sa mort. Il y a tout ce qu’on veut dans son œuvre : des chansons frivoles, des chansons profondes, la tragédie du cinéma, le deuil de la maternité, l’amie maternante des homosexuels… Un faisceau de projections pour une personnalité unique.
La première chanteuse inaccessible de France ?
En tout cas, cet ouvrage de Joseph Agostini l’est. Il aborde l’enfance, la relation au public et surtout la mort. Après les suicides autour d’elle, la star a sans doute fini par trouver son propre meurtre assez esthétisant.
“Personne ne me volera ma mort”, murmurait-elle…
On l’a vu.
En savoir plus
- Dalida sur le divan, Joseph Agostini, Éditions Envolume, 17 janvier 2017, 160 pages, 16.90€
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