Dernière mise à jour : avril 19th, 2021 at 12:29 am
Quand des super-héroïnes apparaissent dans le Londres du XIXe siècle, cela donne The Nevers, la nouvelle série créée par Joss Whedon (Buffy contre les vampires, Angel Firefly) pour HBO et proposée par OCS. L’avis et la critique série de Bulles de Culture sur The Nevers saison 1 diffusé à partir du lundi 12 avril sur OCS City en US+24.
Synopsis :
Dans les dernières années de l’époque victorienne, la ville de Londres est assaillie par les « Touchées » : des personnes, principalement des femmes, qui se retrouvent soudainement dotées d’aptitudes extraordinaires. Certaines sont charmantes, d’autres très dérangeantes…
Parmi elles, nous découvrirons Amalia True (Laura Donnelly), une mystérieuse veuve au coup de poing un peu trop facile, et Penance Adair (Ann Skelly), une jeune et brillante inventrice. Elles sont toutes deux à la tête de cette nouvelle classe. Elles créent alors un foyer pour les « Touchées », tout en combattant les forces de… enfin, à peu près toutes les forces — pour faire de la place à celles et ceux que l’histoire, telle que nous la connaissons, aimerait oublier…
The Nevers : super-héroïnes et corsets
The Nevers saison 1 nous plonge en 1896 à Londres. Femmes en corsets, calèches, hommes en chapeaux haut-de-forme et redingotes, la reconstitution de l’époque est particulièrement bien faite dans cette série dont nous avons pu voir les quatre premiers épisodes.
Et quand un événement inexplicable donne soudain des pouvoirs à une partie de la population, en particulier les femmes, cette représentation de Londres est bousculée. Ces « Touchées » sont ainsi mises peu à peu au ban de la société. Certains des respectables politiciens menés par Lord Massen (Pip Torrens) considèrent en effet ce don comme une abomination.
Pour les protéger, l’une des Touchées, Amalia True (Laura Donnelly, vue dans la série Outlander), badass à l’origine de la plupart des scènes de bagarres, a créé un foyer pour les accueillir, aidée de son acolyte Penance Adair (Ann Skelly), inventrice hors pair et et qui a le don de « voir » l’électricité dans l’espace — don particulièrement utile pour ses inventions.
A noter avant d’aller plus loin que cette série a également une histoire particulière côté coulisses : le créateur et showrunner Joss Whedon a en effet annoncé son départ de la série en novembre 2020, en accord avec HBO ! Une annonce probablement liée aux accusations d’environnement toxique présent sur ses séries antérieures…
Le résultat donne en tout cas une première saison entre scènes d’actions (Amalia a le poing facile), reconstitution historiqu, et piques d’humour pince-sans-rire.
Les dons des “Touchées” sont très divers et parfois cocasses : Myrtle (Viola Prettejohn) parle plusieurs langues différentes et ne parvient pas à se faire comprendre ; Primrose (Anna Devlin) a dix ans et est une géante ; Amalia a des visions de l’avenir…
Ces dons sont aussi l’occasion de dialogues plutôt drôles, même si certaines répliques sont parfois faciles — l’une des femmes du foyer réprimande Primrose en disant : « Elle croit qu’elle est trop grande pour qu’on lui donne une fessée… »
Alors que des meurtres de Touchées se multiplient, le duo formé par Amalia et Penance va devoir tout faire pour protéger ce sanctuaire.
Au passage, on note que la complicité des deux actrices et leur complémentarité fonctionnent particulièrement bien : l’impétuosité d’Amalia répondant à la douceur et à la facétie de Penance.
Un scénario brouillon
La prémice de cette première saison est donc plutôt une bonne idée et en plein dans la tendance d’octroyer plus de places aux rôles féminins badass dans les séries. C’est aussi l’occasion de traiter de la différence – les Touchées faisant peur au reste de la population, entraînant dénonciations et discriminations.
L’intention est louable et le spectacle des dons des Touchées plutôt amusant. A mesure que le danger se rapproche, Amalia True et Penance Adair vont trouver de l’aide chez de nombreux personnages secondaires tels que Frank Mundi joué par Ben Chaplin, le policier en charge de l’enquête sur les meurtres, Mary Brighton, une Touchée au don particulièrement remarquable incarnée par Eleanor Tomlinson…
Cependant, la multiplication des personnages secondaires perd un peu le spectateur, d’autant plus que le fil conducteur de ce début de saison est assez flou. Les intrigues parallèles se mélangent assez mal avec l’intrigue principale et d’ailleurs, les dangers s’amoncèlent autour des Touchées sans que l’on ne sache plus vraiment d’où il vient… et pourquoi.
- Les meurtres macabres s’accumulent et l’on découvre très vite le coupable — ce qui déclenche une course-poursuite ;
- Amalia tente de rallier le plus de Touchées au foyer — mais on ne sait pas très bien dans quel but ;
- Quelque chose semble se tramer du côté des politiciens lors de scènes de coulisses du pouvoir ;
- Une autre menace arrive lorsqu’est découvert un autre foyer accueillant lui aussi des Touchées…
Tous ces fils permettent des scènes de bagarre régulières, mais l’histoire manque un peu de liant pour nous tenir véritablement en haleine, malgré des personnages sympathiques.
Notre avis ?
La première saison de la série The Nevers part donc d’une belle promesse, avec des personnages féminins (dont le duo de tête) bien écrits, mais s’appuie sur une exécution malheureusement trop brouillonne pour tenir la longueur.
En savoir plus :
- The Nevers saison 1 est diffusé sur OCS City en US+24 à partir du lundi 12 avril 2021. La série est également diffusée en streaming et disponible en replay sur OCS à la demande
- Série déconseillée aux moins de 12 ans