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Simone, le voyage du siècle affiche film cinéma
Affiche du film "Simone, le voyage du siècle"

Critique / “Simone, le voyage du siècle” (2020) : long, classique et convenu

Dernière mise à jour : mai 12th, 2023 at 07:55 pm

Le voici enfin, le tant attendu Simone, le voyage du siècle. Signé Olivier Dahan, un habitué des biopics ciné, il nous emmène dans l’enfance, la vie et les engagements de l’ancienne ministre Simone Veil dont les combats résonnent encore aujourd’hui. L’avis et la critique film de Bulles de Culture sur ce long métrage de 2h20, un peu handicapé par sa première partie. 

Synopsis :

Le destin de Simone Veil (Elsa Zylberstein et Rebecca Marder) au cinéma : son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.

Simone, le voyage du siècle : le nouveau biopic d’Olivier Dahan

Après ses deux longs-métrages La Môme (sur Edith Piaf) en 2007 et Grace de Monaco en 2014, le réalisateur Olivier Dahan renoue avec le genre du biopic pour la troisième fois. C’est encore le portrait d’une femme qu’il décide de brosser. Et c’est à Elsa Zylberstein qu’on le doit.

La comédienne, qui incarne ici Simone Veil, ancienne ministre et première femme présidente du Parlement européen, lui a suggéré d’écrire un film sur elle alors que celui-ci pensait arrêter de faire du cinéma ! Olivier Dahan s’est donc plongé dans la vie de l’ancienne ministre et il en résulte un film d’une durée de 2h20.

Déjà présenté dans des festivals (dont le Ramdam Festival de Tournai, en Belgique, en janvier 2022), le film Simone, le voyage du siècle a été décalé de février à octobre 2022 pour sa sortie officielle en salles.

Pas pensé comme un biopic

Simone le voyage du siècle photo film
Elsa Zylberstein dans le film “Simone le voyage du siècle” © 2020 Marvelous Productions / France 2 Cinéma / France 3

Dans le dossier de presse du film, Olivier Dahan confie que “faire le portrait cinématographique d’une personne est une façon d’aborder l’Histoire du pays, ou d’une époque, de développer des thématiques sociales et psychologiques, de réécrire une histoire avec un angle de vue spécifique et personnel. C’est en fait l’inverse d’un biopic. Les producteurs du film l’ont compris et m’ont fait confiance dans ce processus particulier.”

De plus, il souhaitait laisser parler son instinct et rendre le film le plus accessible possible, malgré la somme d’évènements douloureux qu’on peut y voir.

Y est évoqué une période particulière de l’Histoire française, où le père du réalisateur était un militant antiraciste ayant échappé aux rafles allemandes. “Simone, le voyage du siècle est avant tout, un film sur la transmission. Les 15 dernières minutes du film sont la somme de ce que je voulais dire avec ce film et la vraie raison pour laquelle j’ai essayé de le faire”, annonce-t-il.

Une première partie sans passion

Simone, le voyage du siècle prend le même format que La Môme : long et éclaté comme un puzzle qu’il appartient au spectateur et à la spectatrice de rassembler.

Sa première partie est appuyée, se laisse suivre avec classicisme et un manque de passion. On prend alors peur car étant donné ses engagements, la personne de Simone Veil méritait que son biopic soit une claque.

Au contraire, on a droit à de la musique bien mélo pour nous indiquer que ce que Simone Veil a vécu “est bien triste”, en particulier dans les scènes où elle peut compter sur son mari (incarné par l’acteur belge Olivier Gourmet). La grosse limite du pathos est ainsi souvent sur le point d’être franchie.

Puis, heureusement, le film nous embarque un peu plus mais globalement, on a du mal avec le côté parfois trop larmoyant de la mise en scène, qui tranche avec l’exigence et la pudeur de la femme politique.

Néanmoins, Simone, le voyage du siècle a le mérite d’exister et de faire réfléchir sur des combats sans cesse nécessaires.

Notre avis ?

Le long-métrage d’Olivier Dahan Simone, le voyage du siècle se sera fait attendre. Il a été cajolé par 2h20 de pellicule mais aurait gagné en force et en souffle en étant un rien plus court et surtout un rien moins éploré et suppliant.

La liste des choses à conscientiser, et puis réformer, est cependant bien rappelée. Un film nécessaire.

En savoir plus :

Luigi Lattuca
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