Dernière mise à jour : avril 7th, 2020 at 07:25 pm
Last September, Netflix, an American giant in Video on Demand came in France and presented its unlimited series, movies and documentaries offers. And to start, they exclusively offered documentaire hybride : Virunga, réalise par Orlando Von Einsiedel et produit par Leonardo di Caprio. Between investigative journalism and documentary on animal welfare, the film was awarded in April by the Tribeca Film Festival (New York). Our impressions.
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Des cris, des pleurs, de la souffrance. Le film débute sur un lent balayage de femmes et d’hommes pleurant la disparition de leurs frères, maris ou pères, tous gardiens du Parc National de Virunga.
Des profondeurs de la terre, la caméra s’envole au-dessus du parc national et nous offre une magnifique vue aérienne panoramique comme aperçu de l’étendue et de la beauté de ce site exceptionnel et méconnu malgré son classement au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
© Netflix |
Le second est plus proche du documentaire par l’alternance d’interviews des protagonistes (gros plans) et d’images de la réserve naturelle (plans larges et panoramiques).
Ce double format contribue à impliquer le spectateur d’entrée de jeu. La dynamique provoquée par un “montage organique”, cher à Gilles Deleuze, reflète intelligemment la cohabitation de deux mondes vivant côte à côte, l’un fait de douceur, de respect et de beauté, l’autre de violence, et de cruauté. Pour autant Virunga échappe au manichéisme grâce à sa démarche analytique : comprendre le monde pour agir sur lui.
Le constat pessimiste lancé au début du film laisse un goût amer mais le réalisateur ne s’arrête pas là. Orlando Von Einsiedel nous emmène au secteur sud du parc à la rencontre de gorilles orphelins. LA survie de quatre gorilles ne tient qu’à l’engagement et au dévouement d’André Bauma, soigneur et père de substitution, comme il aime à se définir. Il semblerait inconcevable de ne pas être ému par les liens qui les unissent, accentué par le comportement quasi humain des gorilles, et de ne pas se sentir concerné par le point important soulevé tout au long du récit : le braconnage et ses conséquences.
Après avoir dressé un portrait précis des richesses de la réserve, de ses habitants et des dangers qui la menace, le film prend un léger virage proche du journalisme d’investigation, en suivant Mélanie Gouby, journaliste française qui travaille sur un rapport sur SOCO, grande firme pétrolière implantée au Congo et les nombreux groupes armées de la région. Elle essaie d’évaluer l’impact de leurs activités sur le plan sécuritaire. SOCO souhaite en effet s’emparer du parc national pour l’exploitation de celui-ci et par là, on aura compris, détruire cette communauté précieuse de gorilles de montagnes et son habitat.
Au fil de l’enquête faite de caméras cachées, d’interviews et d’immersions en zone de conflits, force est de constater que l’existence de liens de corruption entre le groupe armée nommée M23, entre autres, et SOCO est évidente.
le Congo subit les acteurs étrangers venus exploiter ses ressources naturelles. »
© Netflix |
Documentaire militant au sujet triangulaire (géopolitique, économique, écologique), Virunga est sans aucun doute un cri du cœur, décrit par son producteur star Leonardo Di Caprio comme « une fenêtre sur l’incroyable diversité culturelle et naturelle de notre planète, les forces qui menacent de la détruire et ceux qui se battent pour la protéger ».
Ce projet, s’il arrive à réveiller les consciences, permettra peut-être d’améliorer la situation. C’est pourquoi nous regrettons qu’aucune sortie en salles de Virunga ne soit prévue en France (le film est sorti en salles aux États-Unis) ou qu’il soit diffusé à plus large échelle, et pourquoi pas dans nos écoles…
N.P
En savoir plus :
– http://virungamovie.com/ (site officiel américain)
– Disponible en VOD chez Netflix depuis le 07/11/2014
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