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Sur le tournage de “Un village français” saison 7 (2e partie)

Dernière mise à jour : juin 7th, 2020 at 01:39 am

Une fin pour chacun des personnages ?

Incroyable et passionnante série chorale sur un pan important de l’Histoire de France, la série télé Un village français donne aussi la lourde tâche à ses auteurs de clore les histoires de très nombreux personnages. Casse-tête de tout créateur de série, les “fins” de chacun d’entre eux seront-ils satisfaire les téléspectateurs… et ont-ils satisfait les comédiens ? Sentiment mitigé du côté de ces derniers. Ainsi, pour Thierry Godard qui campe l’entrepreneur Raymond Schwartz est “un peu déçu sur l’évolution de mon personnage mais de toute façon, à partir du moment où il n’y a plus le personnage de Marie avec l’osmose, la belle histoire entre eux, je pense que c’est un personnage qu’ils auraient dû faire sortir avant. Ils [NDLR : les auteurs] le gardent parce qu’il faut aussi garder la scierie et qu’il représente aussi un des piliers du village. Sans Raymond dans cet univers-là, c’est compliqué aussi. Je trouve qu’à un moment donné, il aurait fallu qu’avec Marie s’éteigne aussi Raymond, comme ce sont souvent des histoires de couples. (…) Après quand je dis que je ne suis pas satisfait, on n’est jamais satisfait de la sortie d’un personnage. On l’imagine toujours d’une certaine façon. Ce n’est pas une question de partir avec panache mais à un moment donné, un personnage, c’est comme au théâtre sur des grosses longueurs comme ça. C’est comme si on avait joué une pièce pendant sept ans et donc on veut qu’il y ait une vraie sortie. Mais c’est compliqué, on est beaucoup, c’est très choral. Mais dans l’ensemble, je garderai un souvenir magnifique de ça, bien sûr”.

Un sentiment partagé par Constance Dollé sur le tournage d’Un village français saison 7 (2e partie) qui interprète le personnage de la résistante puis ouvrière Suzanne Richard pour qui “c’était très compliqué en terme de production d’emmener tous les personnages au-delà des années 40-50. Il a toujours été question que Suzanne s’investisse dans quelque chose qui pourrait ressembler à des mouvements féministes. Là, il est question dans la bouche de Daniel Larcher de débats à l’Assemblée Nationale avec Simone Veil dans les années 70. Mais moi, j’aurais aimé un texte qui soit prononcé, même si c’était un enregistrement audio”. Et Thierry Godard de conclure : “Ce sont des personnages qui te traversent comme ça sur pas mal d’années et avec qui tu grandis aussi. Raymond Schwartz est un personnage qui m’a permis d’accéder à d’autres personnages. D’être d’un seul coup en tant qu’acteur dans la peau d’un patron avec une autorité qui doit diriger des hommes, forcément, ça te fait… Après il y a des personnages que j’ai joué que je n’aurais pas pu jouer ou aussi bien si je n’avais pas joué Raymond. Ce sont des personnages qui t’aident à avancer”.

Jean-Christophe Nurbel

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