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[CRITIQUE] “Into the Badlands” saison 1 d’Alfred Gough et Miles Millar

Dernière mise à jour : mars 29th, 2020 at 04:03 pm

Quand Alfred Gough et Miles Millar, les créateurs de Smallville, font une série de science-fiction post-apocalyptique où les arts martiaux sont à l’honneur, cela donne : Into the Badlands. Notre avis sur la première saison de cette série diffusée en France sur SundanceTV à partir du 6 novembre 2016.

Synopsis :

Connu comme étant le plus dangereux de tous les clippers des Badlands, Sunny (Daniel Wu), porte secours à un mystérieux jeune garçon, M.K. (Aramis Knight) qui porte un noir secret en lui, mais pourrait aussi être la clé pour fuir les Badlands.

Into the Badlands saison 1 :
retour au Moyen-Age

 

Into the Badlands est donc une série des deux scénaristes prolifiques : Alfred Gough et Miles Millar. Ce sont eux notamment qui nous ont fait partager la jeunesse de Superman pendant les dix saisons de la série Smallville (2001-2011) et qui raconte actuellement Les Chroniques de Shannara sur SyFy France depuis 2016. Mais ceux sont aussi eux qui ont raté le remake sériel Charlie’s Angels (2011) de la série Drôles de dames (1976-1981) qui a été annulé par la chaîne américaine ABC dès sa première saison.

Qu’en est-il donc de Into the Badlands ?

Pour cette série, Alfred Gough et Miles Millar ont imaginé une dystopie où l’Humanité, après des siècles de catastrophes, est retournée dans un Moyen-Age où sept barons se partagent une région appelée Badlands. Ils y règnent grâce à des hommes de main surentraînés et loyaux.

Le premier épisode de Into the Badlands ouvre d’ailleurs sur l’un d’entre eux : le régent Sunny (Daniel Wu qui a joué dans de nombreux films d’action hong-kongais tel que New Police Story [2004] avec Jackie Chan), le bras armé le plus dangereux de l’impitoyable baron Quinn (Marton Csokas qui était déjà guerrier dans la série Xena, la guerrière [1995-2001]).

Tout de rouge vêtu, Sunny est un guerrier solitaire qui se déplace à moto. Armé d’un sabre, il sert avec loyauté son Baron tel un samouraï et fait preuve d’une dextérité hors norme lors des combats.

Une série pour les fans du genre

 

Ciblant un public jeune et fan du genre, Alfred Gough et Miles Millar ont introduit un jeune personnage à ses côtés. Il s’agit du mystérieux M.K. (Aramis Knight qui sera au casting du film Les Gardiens de la Galaxie 2 (2017), doué de pouvoirs surhumains non maîtrisé (qui ajoute du mystère autour de ce personnage et sur la suite de la série) qu’une baronne, La Veuve, interprétée par Emily Beecham), convoite et que Sunny va recueillir et prendre rapidement sous son aile.

Classique du récit de fiction, c’est par l’entremise du petit nouveau qu’est M.K. que nous allons découvrir l’univers de Sunny et par extension, l’univers de la série. C’est aussi ce personnage qui va bousculer la routine de vie du personnage principal Sunny et lui offrir la possibilité de se libérer de son destin de tueur.  Surtout que son amante, le médecin Veil (Madeleine Mantock), lui révèle dès le premier épisode être enceinte de lui.

Mais existe-il réellement quelque chose au-delà des Badlands ?

Luttes de pouvoir et quête

 

Sunny et M.K. semblent le penser à force de trouver des indices pointant vers un mystérieux lieu appelé Azra. Ainsi, Sunny décide de lier son destin à celui de M.K.. Il l’entraîne et dans leur quête, ils pourront aussi compter sur l’aide d’autres personnages tels que :

  • le médecin Veil,
  • ou la jeune tueuse Tilda (Alexia Ioannides) dont la loyauté envers sa baronne la Veuve sera mise à rude épreuve après sa rencontre et son attachement pour M.K..

Mais bien évidemment, de nombreux obstacles vont apparaître dont :

  • la rivalité entre les barons Quinn et La Veuve qui va perturber la paix instaurée depuis plusieurs années entre les barons et rendre la région de plus en plus instable ;
  • le fils du baron Quinn, Ryder (Oliver Stark), qui va avoir de plus en plus de mal à contenir ses envies de pouvoir, attisées par sa mère Olivia (Orla Brady) ;
  • la baronne Olivia qui va supporter de plus en plus mal de voir son rôle d’épouse supplantée par la deuxième femme de son mari, Jade (Sarah Bolger qui était la princesse Marie dans la série Les Tudors [2007-2010]) ;
  • la grave maladie du baron Quinn qui va l’amener à avoir de plus en plus des comportements imprévisibles.

Bref, notre duo Sunny/M.K. n’est donc pas au bout de leurs surprises.

De spectaculaires scènes chorégraphiées

 

Et c’est aussi bien pour nous spectateurs. En effet, à côté de ses luttes de pouvoir et de projet d’évasion qui participent au côté feuilletonnant de la série, le vrai intérêt de Into The Badlands réside dans des scènes de combats spectaculaires où notamment l’acteur et producteur exécutif Daniel Wu alterne avec talent le visage impassible du samouraï au service de son baron à la dextérité du combattant d’arts martiaux. Mais les autres combattants tels que le Baron Quinn et La Veuve ne sont pas en reste.

En effet, Into the Badlands orchestre des scènes de combats dans des espaces ouverts (forêt, usine désaffectée…) ou fermée (bar, maison…) avec un réel savoir-faire dans leur chorégraphie, leur réalisation (cadrage, ralentis), ajouté à un second degré fun et drôle via des acrobaties impossibles et des images/sons exagérées (les os qui craquent et le sang qui gicle) qui rappellent ouvertement les films d’action Hong-kongais.

Ainsi, mashup de films d’arts martiaux et de films science-fiction (dixit les auteurs), les six épisodes d’une quarantaine de minutes de la saison 1 de Into The Badlands sont plutôt sympas (notamment certaines scènes de combat particulièrement réussies) et plairont très certainement aux nombreux fans du genre. Surtout que les aventures de Sunny et de M.K. ne semble pas prêtes de s’arrêter puisque une deuxième saison a été confirmée par la chaîne de télévision américaine AMC (The Walking Dead, Better Call Saul).

 

En savoir plus :

  • La saison 1 de Into The Badlands est diffusée sur SundanceTV à partir du dimanche 6 novembre 2016 à 21h
Jean-Christophe Nurbel

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