Connu pour ses rôles dans les séries « Validé » et “Narvalo“, Rachid Guellaz a également joué au cinéma dans « Neuilly sa mère », « La Daronne » ou encore “Play“. L’acteur fera une petite apparition dans “Gueules noires“, prochain film de Mathieu Turi à sortir le 15 novembre prochain avant de le retrouver début 2024 dans deux séries très attendues : “Les Espions de la terreur“, sur l’enquête qui suit les attentats du Bataclan, et “Un prophète“, adaptation télévisuelle du film emblématique de Jacques Audiard.
Rencontre avec Rachid Guellaz
Bulles de Culture : Votre première apparition marquante fut dans le film “Neuilly sa mère, sa mère”. Était-ce là le début de votre aventure cinématographique ?
Rachid Guellaz: Ce n’était pas le début, mais une des premières étapes significatives. Avant cela, j’avais participé à des projets plus modestes, comme un rôle dans “Lebowitz contre Lebowitz” sur France 2 et peu après dans “Neuilly sa mère“.
Tout a commencé dans une salle de cinéma à l’âge de six ans, devant l’écran magique d’Harry Potter
Bulles de Culture : Vous aviez donc déjà une expérience devant la caméra. Qu’est-ce qui vous a conduit à poursuivre cette voie d’acteur ?
Rachid Guellaz: Tout a commencé dans une salle de cinéma à l’âge de six ans, devant l’écran magique d’Harry Potter. C’était l’atmosphère collective de la salle qui m’a captivé, l’univers du cinéma qui m’a fasciné. De fil en aiguille, cette fascination s’est transformée en passion, puis en vocation pour le métier de comédien.
Bulles de Culture : Après “Neuilly sa mère, sa mère“, vous avez enchaîné avec des rôles dans “La Daronne” et “Play“. Mais c’est surtout à la télévision que votre talent s’est affirmé, notamment dans les séries “Narvalo” et “Validé“.
Rachid Guellaz: Tout à fait, ces séries m’ont permis de plonger dans des univers variés, de l’ambiance des quartiers à l’industrie de la musique. Chaque rôle est une porte ouverte sur un nouveau monde, une opportunité d’explorer différentes facettes de la société, et bien sûr, de moi-même en tant qu’artiste.

Bulles de Culture : Parlons de “Validé” et “Narvalo“, des séries qui ont marqué un tournant dans votre carrière…
Rachid Guellaz: Avec “Validé“, j’ai appris que j’allais participé à la saison 2 à la fin du tournage de ma dernière séquence sur la saison 1. Revenir à un personnage, c’est comme revisiter un vieux compagnon de route, on s’attache, on évolue ensemble. Par rapport à “Narvalo“, j’avais été sur la saison une. Je n’étais pas dans la saison deux. Pour la saison 3, les auteurs souhaitaient faire revenir des anciens. J’ai accepté de revenir sans même broncher parce qu’on avait créé une famille.
Bulles de Culture : Parmi vos nombreux projets à venir, il y a cette série très attendue, “Les Espions de la Terreur“, présentée récemment au Festival de la fiction de La Rochelle. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Rachid Guellaz: Oui, c’est une série ambitieuse. Elle évoque l’enquête après les attentats du Bataclan. Elle ressemble un peu au film “Novembre” de Cédric Kahn mais se distingue par sa temporalité. Alors que le long métrage se focalise sur l’immédiateté des événements post-attentats, notre série s’étend sur une période plus longue, d’environ un an et demi après ces tragiques circonstances. Elle explore les profondeurs de l’enquête, les vies personnelles des agents de la DGSE et de la police, ainsi que leur gestion des événements.
C’est incontestablement un film qui a marqué le septième art
Bulles de Culture : Qui est votre personnage dans la série?
Rachid Guellaz: Je joue Said, un jeune père de famille plongé dans une situation déchirante: son frère a été endoctriné et est parti faire le djihad. Said se transforme alors en informateur pour la police, espérant sauver son frère de cet engrenage. Il souhaite que la police aide à rapatrier son frère en France.
Bulles de Culture : Vous participez également à la série “Un prophète” adaptée du film de Jacques Audiard. Quelle a été votre détermination à être dans le projet ?
Rachid Guellaz: C’est incontestablement un film qui a marqué le septième art, pas seulement en France mais à l’échelle mondiale. L’idée d’une série dérivée était séduisante dès le début. Bien sûr, j’étais conscient que nous n’étions pas dans une simple répétition mais plutôt dans une re-création. La magie réside dans le fait que même si l’esprit demeure, tout est différent : les acteurs, l’intrigue… Nous n’avons pas simplement recréé une œuvre existante ; nous avons insufflé une nouvelle vie. C’est une réelle satisfaction pour moi de contribuer à un projet aussi innovant et qui, je crois, captivera le public par sa fraîcheur. Il n’y a aucune pression — je n’essaie pas de rivaliser avec le film original. Pour moi, ce sont deux entités distinctes qui partagent un titre et un auteur, mais l’essence de chaque projet est unique, et la différence temporelle entre les deux assure leur singularité.
Entretien réalisé le 3 novembre 2023