Dernière mise à jour : avril 11th, 2019 at 05:16
Dans le cadre du Dinard Film Festival 2018, la radieuse Monica Bellucci, présidente du jury, a rencontré la presse pour parler avant tout d’amour et de cinéma. Interview de la plus célèbre comédienne italienne du moment.
Quelles sont vos attentes par rapport à la sélection du Dinard Film Festival 2018 ?
Monica Bellucci : Je ne peux absolument rien dire. Bientôt on se réunira tous pour décider des prix. Je peux simplement dire que c’est un niveau de sélection très intéressant. Les films font vraiment réfléchir. Quand je regarde des films comme ça, je renforce mon opinion : le cinéma est vraiment quelque chose qui nous fait évoluer.
“J’espère que cette fraicheur que je ressens ne changera jamais”
Quelles sont les émotions que vous recherchez le plus en tant que spectatrice ?
Monica Bellucci : J’attends la surprise. Même si je suis comédienne, je suis aussi spectatrice avec un regard très enfantin. Quand je regarde un film qui me touche, je suis encore comme lorsque j’étais jeune et libre. J’espère que cette fraicheur que je ressens ne changera jamais. Quand je rencontre un metteur en scène/ une comédienne qui m’a touché, je vais lui dire. C’est pour cela que je respecte beaucoup les gens qui me demandent des autographes dans la rue car moi aussi, je suis spectatrice.

Comment êtes-vous arrivée dans le cinéma ?
Monica Bellucci : Mes parents ne venaient pas du tout d’un milieu artistique. Mon père était dans les transports et ma mère s’occupait de la famille. Avec eux, on voyait beaucoup de films et on en discutait. Grâce à ça, j’ai eu l’amour du cinéma. Je regardais 2-3 films par jour. Avec le temps qui passe, j’ai eu l’amour du cinéma à mon insu. C’est quelque chose qui ne s’explique pas. J’ai commencé par le cinéma de Fellini, Pasolini, Visconti… Puis, des actrices italiennes m’ont inspiré grâce à leurs féminités. J’ai découvert le cinéma français plus tard, notamment Truffaut, Carné. Je suis arrivée en France avec un rêve. Un proverbe italien dit “fais attention à ce que tu rêves car ça risque d’arriver”. J’ai eu beaucoup de chances. La chance, c’est 50% de la vie de chacun à mon avis.
“J’étais trop brune pour jouer dans un Hitchcock“
Dans quel film d’Hitchcock auriez-vous aimé jouer ?
Monica Bellucci : J’étais trop brune pour jouer dans un Hitchcock. Je crois qu’il aimait beaucoup les actrices à la beauté froide. Hitchcock est le maitre de ces lieux. on peut faire une liste infinie de ses films : Les Oiseaux, Psychose, Sueurs Froides… C’est quelqu’un qui savait jouer avec la psychologie et la finesse des sentiments. On reste toujours éblouis par ces films, notamment sur sa capacité à manipuler.

Un jour pensiez-vous être présidente du jury de Dinard ?
Monica Bellucci : On ne sait jamais ce qui arrive dans la vie. Il faut toujours travailler pour arriver jusqu’ici. Je n’aurais pu être présidente si je n’avais pas été dans d’autres jurys. Je suis honorée d’être à cette place. Quand on est jeune, on est juré et quand on est âgée, on devient présidente. C’est l’avantage de l’âge.
Entretien réalisé au Dinard Film Festival 2018 le 28 septembre 2018
En savoir plus :
- Le Dinard Film Festival à lieu du 26 au 31 septembre 2018
- Site Officiel du Festival