Dernière mise à jour : juin 13th, 2020 at 05:35 pm
Le Cirque Eloize a signé un partenariat de cinq ans avec le tout nouveau théâtre du 13ème Art. Chaque saison, la compagnie québécoise présentera un spectacle au public parisien. Notre avis et critique sur le premier volet de cette série : Cirkopolis.
Synopsis :
Au cœur d’une métropole déshumanisée, un travailleur solitaire est en quête d’identité. Au fur et à mesure de ses pérégrinations dans la ville, il va réussir à retrouver son âme d’enfant.
Du cirque, de la danse et du théâtre
A l’image des troupes de cirque moderne, comme le Cirque du Soleil ou Ohlala, le Cirque Eloize propose des productions à la croisée de l’art circassien, de la danse et du théâtre, le tout ficelé par une trame narrative et une esthétique impeccables.
Cirkopolis ne déroge pas à la règle. Le spectacle alterne donc entre trois types de scènes : les numéros de cirque, les passages comiques et les séquences narratives. Du fait des contraintes que la compagnie s’impose (pouvoir jouer dans un théâtre et ne pas utiliser d’animaux), on ne peut retrouver dans Cirkopolis que certains classiques du monde circassien comme les contorsions, la jonglerie, le trapèze, la mât chinois ou encore la planche sautoir.
Des problèmes de mise en scène…
Le spectacle commence avec un numéro de clowns. Malheureusement, il est frustrant pour le spectateur que les artistes ne soient pas équipés de microphones. Seuls les premiers rangs peuvent profiter des dialogues et la majorité de la salle est exclue de ces scènes pourtant prédominantes. Certes, le microtage des artistes de cirque est techniquement complexe, mais dans ce cas le choix d’un spectacle totalement muet aurait été préférable.
Les projections vidéo détournent parfois l’oeil du spectateur qui est plus attiré par les animations que par les artistes présents sur scène. On regrettera également un manque de rodage, qui fait pourtant habituellement la force de ces super-productions. Les artistes sont souvent désynchronisés lors des numéros de danse en groupe, ce qui n’est visuellement pas très agréable. Enfin, le plateau de la grande salle du Théatre du 13ème Art n’étant pas surélevé (sic !), la visibilité du public est considérablement réduite lors de l’exécution de figures au sol.
… pour des numéros époustouflants
Malgré ces quelques bémols techniques, certains numéros nous ont époustouflé, comme celui avec le mât chinois ou le numéro de diabolo. Il faut aussi saluer la qualité de la création lumière ainsi que de la bande-son, qui nous plongent complètement dans un univers inspiré par le film Métropolis.
Au final, nous sommes sortis un peu déçus par la qualité de production de ce Cirkopolis. Nous espérons que cela est dû au jeune âge du théâtre 13ème Art, dont la programmation est pourtant alléchante. Affaire à suivre !
Cet article vous est proposé par Tony Comédie, blog sur l’actualité de la comédie musicale, partenaire de Bulles de Culture.
En savoir plus :
- Cirkopolis (Cirque Eloize) est joué du 5 au 29 octobre 2017 au Théâtre du 13e art (Paris)
- Site officiel du Théâtre 13e Art : http://www.le13emeart.com/