Dernière mise à jour : février 20th, 2020 at 06:41 pm
Diffusion ce lundi 27 mars 2017 sur TF1 d‘Entre deux mères, un téléfilm de Renaud Bertrand sur une adolescente déchirée entre deux mères. L’avis et la critique de Bulles de Culture sur cet unitaire fiction ainsi que notre interview de l’actrice Odile Vuillemin.
Synopsis :
Alice, 4 ans, disparaît sur une plage. Déclarée noyée, l’enfant n’est pas retrouvée. Onze ans plus tard, Sarah (Odile Vuillemin), sa mère, n’a jamais réussi à faire son deuil. Un jour, elle pense la reconnaître et découvre l’impensable : Alice a été kidnappée par une femme, Jeanne (Armelle Deutsch), qui l’a élevée comme sa propre fille…
Entre deux mères : une énième fiction de disparition d’enfant ?
Oui et non car si Entre deux mères, réalisé par Renaud Bertrand (Clara Sheller, Détectives), a pour point de départ la disparition d’une gamine de 4 ans, la suite de ce téléfilm est beaucoup plus étonnante. En effet, persuadée depuis toujours que sa fille est toujours vivante, Sarah, interprétée par Odile Vuillemin (Profilage, L’emprise), sera certaine de la retrouver sous les traits d’une adolescente de 15 ans, Lorie, interprété par Marilyn Lima (Bang Gang (une histoire d’amour moderne), Des Jours Meilleurs). Bien sûr, après onze ans, personne ne le veut la croire, y compris son mari, joué par François Vincentelli (Hard, Marjorie).
Mais l’instinct maternel pourrait-il se tromper ?
D’abord sceptique, une enquêtrice de la police, interprétée par Julie de Bona (Le secret d’Élise, Innocente), finit par confondre la mère criminelle, interprétée par Armelle Deutsch (Le secret d’Élise, Nina), par le biais d’un test ADN. Celle-ci est condamnée et placée en prison.
Mais — et c’est là où le téléfilm Entre deux mères devient intéressant — au lieu de se conclure sur un happy end, l’histoire va se heurter aux sentiments d’une Alice/Lorie déboussolée. En pleine période de transition, celle-ci a découvert que sa vie a reposé sur un mensonge mais elle est incapable d’en faire abstraction. La voici donc partagée entre une mère, Sarah, qu’elle ne connaît plus et une mère, Jeanne, qui lui a menti toute sa vie. Et aucune des deux mères ne voudra rien lâcher et cela donnera lieu à de nombreux face-à-faces tendus entre elles jusqu’à un point de non-retour.
Réalisation classique mais scénario original
Ainsi, le retour d’Alice dans son vrai foyer ne se fera pas sans heurt mais…
Bref, malgré un sempiternel point de départ de disparition d’enfant et une réalisation somme toute classique, l’unitaire fiction Entre deux mères nous surprend en nous plongeant dans un drame familial inhabituel et douloureux, interprété par un casting solide. On regrettera juste l’inutile épilogue final qui atténue le traitement réaliste de ce sujet de société.
Interview d’Odile Vuillemin
Bulles de Culture : Qu’est-ce qui vous a séduit dans le téléfilm Entre deux mères?
Odile Vuillemin : Je fonctionne au coup de cœur. C’était un personnage assez fort à explorer, quelque chose que je n’avais pas encore fait.
Bulles de Culture : Le sujet d’Entre deux mères est surprenant avec l’histoire d’une adolescente partagée entre deux mères…
Odile Vuillemin : Elle a perdu sa mère naturelle à 4 ans et elle s’est construite de 4 ans à 14 ans avec une autre mère qui lui a fait croire qu’elle était sa vraie mère. L’inconscient oublie et elle a fait toute sa croissance avec une autre mère. C’est donc normal qu’elle soit attachée à cette autre mère. C’est son référent naturel et c’est douloureux pour la mère biologique. Après il faut gérer la nouvelle mais il faut la gérer de part et d’autre, du côté des deux femmes, du côté de la fille. Mais pour la fille, c’est quand même un coup de massue qui arrive.
Bulles de Culture : Comment vous êtes-vous préparée pour le rôle ?
Odile Vuillemin : J’ai fait un travail de fond qui est purement intellectuel et après, je suis allée à Londres pour rencontrer le scénariste car Entre deux mères est l’adaptation d’une mini-série anglaise de trois épisodes [NDLR : Torn, une mini-série anglaise de trois épisodes écrite par Chris Lang (Unforgotten) et diffusée sur la chaîne ITV en 2007]. Puis j’ai travaillé de mon côté sur le scénario en anglais qui est très riche. Les anglais ont une façon d’écrire qui exprime très bien les émotions des personnages avec des mots très précis qui ne sont pas aussi facilement traduisibles en français. Cela m’a permis de nourrir mon personnage.
Bulles de Culture : Avez-vous regardé la mini-série Torn ?
Odile Vuillemin : Je n’ai regardé que trois-quatre minutes de la série car ce que faisait la comédienne ne correspondait pas du tout à ce que j’avais en tête et je n’avais pas envie d’être influencée par son travail. Plus ou moins consciemment, on peut dévier de sa trajectoire et je n’avais pas envie de dévier de ma trajectoire. Donc je ne l’ai pas regardée.
Bulles de Culture : Qu’est-ce qui a été le plus dur à jouer pour vous dans Entre deux mères ?
Odile Vuillemin : C’est un personnage où il n’y a pas une séquence qui soit tranquille. Toutes les séquences ont un enjeu. Il y a toujours une sorte d’énergie, même sur les scènes simples. C’est toujours un mélange de sentiments contradictoires qu’il faut réussir à bien doser. Tout a été ardu à jouer.
Bulles de Culture : C’est un nouveau sujet sociétal pour vous après L’emprise de Claude-Michel Rome [NDLR : un téléfilm sur une femme battue, diffusé en 2015 sur TF1] ?
Odile Vuillemin : Je trouve intéressant de parler de sujets sociétaux parce qu’on a l’occasion de faire passer de vrais messages, ce qui était le cas pour L’emprise mais ce qui n’est pas le cas ici. Dans L’emprise, on parlait d’un problème existant et on le mettait en relief. Pour Entre deux mères, ce n’est pas le cas mais cela reste un sujet sociétal qui touche.
Propos recueillis au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon le 4 février 2017.
En savoir plus :
- Entre deux mères a été diffusé sur TF1 le lundi 27 mars 2017 à 20h55
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Aucune originalité. , ce n’est qu’une tres grosse pompe d’une serie appelé finding carter , évidement le scénario est francisé pour plus de drame a la francaise mais l’idée n’est pas original dsl. .. encore de l’argent jeté par les fenêtres….ce qui veut dire encore plus de pub pour combler le trou…..
Comme précisé dans l’article, le téléfilm est basé sur une série anglaise de 2007. La série “Finding Carter” date quand à elle de 2014.
Votre critique part dans touts les sens. Faite le pitch de l’histoire de manière succincte puis votre critique (au lieu de mélanger tout). De plus c’est long… bc trop long ! Perso j’ai pas aimé, rien de neuf, déjà vu. Honnêtement je n’arrive tj pas à comprendre pourquoi il y a autant d’engouement pour l’actrice principale (la mère d’Alice) qui répète à tour de bras les mêmes émotions !
Si j’ai pris le temps de traiter le pitch avant d’aborder ma critique, en évitant au maximum les spoliers, c’est parce que c’est surtout lui qui m’a séduit dans ce téléfilm à la réalisation plus classique.