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Phantom Boy (2015), le super-héros new-yorkais à la sauce française

Dernière mise à jour : octobre 21st, 2015 at 08:27 am

Phantom-Boy-afficheLe studio d’animation Folimage file aux États-Unis pour nous conter les aventures d’un nouveau personnage sorti de leur studio : Phantom Boy de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli. Notre avis.

Synopsis :

Léo, 11 ans, possède un pouvoir extraordinaire. Avec Alex, un policier, il se lance à la poursuite d’un vilain gangster qui veut s’emparer de New York à l’aide d’un virus informatique. A eux deux, ils ont 24 heures pour sauver la ville…

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À nous deux, New York !

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© Folimage

Après Paris (Une vie de chat, 2010), les deux réalisateurs Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli plantent leurs crayons et leurs craies à New York. Ces dessins faits mains puis numérisés donnent d’ailleurs un certain cachet à cette ville américaine où les héros aux super-pouvoirs n’ont jamais manqué, comme Daredevil, Iron Man, Spider-Man, Superman pour n’en citer que quelques-uns.

Alors pourquoi camper un nouveau super-héros dans cette ville, surtout quand on est français ? C’est probablement parce que les deux auteurs-réalisateurs sont fans de l’œuvre de Stan Lee, un des plus grands scénaristes et éditeurs américains de comics chez Marvel (Spider-Man, Hulk…).

 

Un joli duo de justiciers improbable

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© Folimage

Bref, Léo est un petit garçon malade qui s’est découvert le don de sortir de son corps pour errer dans l’espace presque comme une âme en peine – en tout cas, une âme solitaire – jusqu’au jour où il croise le policier Alex dont le charme nonchalant d’Edouard Baer donne sa voix. C’est la première personne à se rappeler avoir croisé le petit garçon translucide quand il était entre la vie et la mort.

Cette rencontre avec un policier immobilisé va donner un joli duo de justiciers improbable pour combattre le crime. Tel un James Steward coincé dans le fauteuil roulant de Fenêtre sur Cour (1954), Alex se déplace dans l’espace par l’entremise de cet enfant… immobile.

Joli paradoxe qui va notamment donner lieu à une scène à la fois comique et dramatique. En effet, une des règles à respecter pour Léo est de ne pas rester trop longtemps en-dehors de son corps car sinon il risque de disparaître à jamais. Or à un moment donné, quand il s’apprête à le faire, son corps a disparu. Ce qui donne lieu à une amusante et dangereuse dissociation du corps et de l’esprit.

 

Un peu le charme de nos rêves d’enfant

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© Folimage

Côté scénario, le film se place clairement du côté des plus jeunes d’entre nous. Les rebondissements à la Pixar, voire à la Disney, ne sont pas foison. Le grand méchant du film est L’homme au visage cassé – le comédien Jean-Pierre Marielle en est la voix – et si ce personnage est proche du Joker version Jack Nicholson (Batman, 1989), il est entouré de seulement deux bras cassés pour menacer la ville.

Aussi, si les rôles secondaires sont plutôt sympathiques, ils sont un peu trop stéréotypés, comme Audrey Tautou sous les traits animés d’une journaliste très curieuse – et secrètement amoureuse du policier comme il se doit – ou l’indic’ dont le phrasé prend appui sur la voix du comédien Jackie Berroyer.

Reste malgré tout la joie d’entendre un Jean-Pierre Marielle dont chaque intonation laisse poindre un plaisir de plus en plus jouissif d’interpréter le grand méchant d’un film d’animation.

Bref, si Phantom Boy est une jolie histoire pour enfants sans surprise, il a tout de même un peu le charme de nos rêves d’enfant.

 

 

En savoir plus :

  • date de sortie France : 14/10/2015
Jean-Christophe Nurbel

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