Dernière mise à jour : novembre 15th, 2021 at 09:38
Le repas dominical de Céline Devaux a été couronné du César 2016 du meilleur court-métrage d’animation. Découvrez sur Bulles de Culture cette œuvre singulière et engagée.
Synopsis :
Un jeune homme homosexuel est convié au traditionnel repas familial dominical. Durant celui-ci, les convives vont tenter de lui prouver qu’ils sont à l’aise avec sa sexualité.
Parcours de Céline Devaux,
réalisatrice du court Le Repas dominical
Avant d’être sélectionnée aux César 2016, le parcours de la réalisatrice Céline Devaux est atypique, rythmé par sa passion du cinéma et du dessin. Elle étudie à l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), où elle obtient un diplôme en cinéma d’animation. Elle se fait repérée du grand public au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand en 2013 avec son premier film d’animation Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine qui remporte le Prix de la meilleure animation francophone.
Pour Le Repas dominical, son deuxième court-métrage d’animation, les voix du succès s’ouvrent pour cette cinéaste qui présente son film en sélection officielle court-métrage au Festival de Cannes 2015. La consécration vient le 26 février lorsqu’elle reçoit le César du meilleur court-métrage d’animation.
Un film simple et dénonciateur
La simplicité des traits sur Le Repas dominical laisse apparaître une oeuvre qui privilégie le fond à la forme. On peut en effet être perturbé par cette technique de dessins métaphorique qui livre le spectateur dans un univers sans décor, simplement guidé par une voix off puissante qui pose la narration. Le style épuré empêche d’être dans un sentiment de confort. On ressent alors le mal-être du protagoniste face à une gêne générale liée à sa sexualité.
Le Repas dominical cultive les faux semblants et prône avec efficacité une certaine forme de tolérance envers toute une communauté. On retrouve les thématique de l’isolement de la communauté gay, alors même qu’on pensait les tabous levés. Mieux que l’acceptation, la réalisatrice souhaite l’indifférence : “je suis gay donc je suis comme tout le monde”. En cela, elle n’hésite pas à revenir sur quelques clichés encore ancrés dans la conscience collective : l’utilisation de sex toys, les gâteries dans les toilettes…
Une œuvre qui ne vous prendra que 14 minutes à découvrir sur Bulles de Culture :
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