Dernière mise à jour : avril 18th, 2021 at 03:06 pm
Présenté au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 en avant-première, La Promesse de Terry George se penche sur le massacre du peuple arménien par les autorités Turques durant la première guerre mondiale. Notre avis et critique sur le film.
Synopsis :
1914: la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael (Oscar Isaac), jeune étudiant en médecine arménien et Chris (Christian Bale), reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana (Charlotte Le Bon). Tandis que l’Empire s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner.
La Promesse : Une narration puissante au souffle romanesque
A une époque où les films à « gros budgets » ne sont réservés qu’à des blockbusters aux intrigues indigentes, il est extrêmement plaisant de voir Hollywood renouer avec un cinéma romanesque à l’ancienne. La Promesse est en effet à la fois historique et divertissant, façon Lawrence d’Arabie (1962) ou Docteur Jivago (1965).
Il faut dire qu’après l’échec commercial de Russel Crowe avec La Promesse d’une Vie (2014), on n’espérait pas revoir un film de cette envergure si tôt. Et pourtant, Terry George fait renaître le genre avec brio. Il livre un film aux ambitions narratives monstrueuses, doté d’un souffle romanesque et épique assez rare. Entremêlant la petite histoire avec la grande, le réalisateur, également co-scénariste avec Robin Swicord, offre un script fourni et maîtrisé dans lequel le parcours narratif des personnages est emmené à son paroxysme. D’une justesse et d’une humanité rares, l’écriture de La Promesse nous fait découvrir un pan peu glorieux de l’histoire de l’humanité, le génocide arménien, tout en proposant un joli moment de cinéma.
Une réalisation en demi teinte compensée par des acteurs brillants
Si le scénario est mené de mains de maître, on regrettera une réalisation plus classique qui s’aventure, à de rares moments, dans le raté. Certaines incrustations numériques dans le Turquie du début du siècle égratignent parfois l’oeil. Ces rares incartades ne sont qu’anecdotiques pour véritablement dévaluer le film, dans lequel on est capté par l’histoire.
Oscar Isaac et Christian Bale campent brillamment des personnages complexes et tourmentés. De son côté, la canadienne, Charlotte Le Bon, trouve un des rôles les plus importants de sa jeune carrière. Elle irradie la caméra d’un charme magique.
Doté d’un scénario aussi maîtrisé que prenant et d’un trio d’acteurs au top, Terry George livre une fresque à l’ancienne qui nous éclaire sur un fait méconnu et pourtant incontournable de l’Histoire de la première guerre mondiale.
En savoir plus:
- Date de sortie France : 29/11/2017
- Distribution France : Films sans frontières
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Ça a l’air très beau, et la critique donne envie.
Il me semblait bien que je devais garder un œil sur ce film… mais le temps a filé. Sortie belge : 14 juin 2017 ! Dommage.