Dernière mise à jour : juin 2nd, 2020 at 10:43 pm
Alors que Monsieur Bout-de-Bois (2016) est encore dans les salles, Les films du préau nous invitent à la découverte de trois enfants plutôt doués dans Graine de Champion. Les réalisateurs Simon Lereng Wilmont et Viktor Kossakovsky nous offrent une place au premier rang pour découvrir ces jeunes compétiteurs.
Synopsis :
Ruben vit au Danemark, Nastya en Russie, Chikara au Japon et tous pratiquent le sport de haut niveau. Pour l’un, gérer le stress et la défaite s’avère compliqué. Pour l’autre, l’entraînement sans relâche est rude. Et pour le dernier, ne pas décevoir les espoirs de son père est primordial. Trois univers, trois enfants filmés au plus près de leurs émotions.
Graine de Champion :
Trois univers, trois approches
Pour présenter ces trois enfants pratiquant trois sports différents, Simon Lereng Wilmont et Viktor Kossakovsky ont utilisé des approches très différentes.
Le réalisateur Simon Lereng Wilmont filme Ruben le danois et Chikara le japonais avec une absence de fioritures pour les deux mais avec l’ajout de la voix d’un narrateur pour suivre le jeune asiatique. En effet, le japonais se dévoile à travers sa voix off, ce qui apporte une dimension plus personnelle à son histoire. Il exprime à voix haute ses peurs et craintes alors que le spectateur doit découvrir seul les sentiments qui animent le jeune escrimeur danois.
Le réalisateur Viktor Kossakovsky quant à lui opte pour une approche plus poétique. Il s’autorise plus de fantaisie, voire de féerie. Ce qui colle parfaitement à l’univers de la danse classique. De quoi faire rêver encore plus les petites filles qu’un volume de Martine fait de la danse.
Outre la différence entre les disciplines sportives, on obtient donc trois points de vue qui rendent bien justice à ces jeunes compétiteurs.
Trois sportifs
et un même amour de la compétition
Ruben, Nastya et Chikara sont jeunes, mais déjà confrontés à un monde sans pitié, celui de la compétition. Et dans un cas comme dans l’autre, quelque soit la motivation première, on peut tout de suite se rendre compte qu’ils partagent tous les droits l’envie de gagner. Une envie singulière qui les fait rager quand il n’y arrivent pas et qui les amènent à être durs avec eux-mêmes.
C’est d’ailleurs cette exigence envers eux-même qui semble les différencier des autres. Exigence très prononcée chez Nastya qui pleure parce qu’elle n’a pas eu la meilleure note, même en passant en classe supérieure.
Trois graines de champion
mais surtout trois enfants
A l’instar de Nastya qui quand on lui demande pourquoi elle danse répond: “Pour être heureuse”, ces trois jeunes aiment leur sport. Mais cela reste malgré tout des enfants qui doivent apprendre à gérer la déception de la défaite. Des enfants qui ont besoin de prendre l’air, de faire des bêtises avec leurs copains, de se soustraire de la pression.
Graine de champion montre également l’importance de leur entourage. Celui-ci est primordial pour les accompagner dans le dépassement de soi. Un entourage différent dans les trois cas et qui nous permet de mieux apprécier leurs influences.
Graine de Champion est un documentaire bien conçu qui ne tombe pas dans le voyeurisme et se prive de superflu. Trois histoires touchantes, trois gamins attachants et surtout inspirants pour les petits et pourquoi pas les grands aussi. Soit une approche en toute légèreté et parfaitement adaptée pour les enfants.
De quoi créer des vocations ?
En savoir plus:
- Date de sortie France : 09/10/2016
- Distribution France : Les films du préau
- Film à partir de 8 ans