Dernière mise à jour : mars 25th, 2019 at 12:47 pm
Charlotte Gainsbourg était attendue en musique. En effet, après avoir joué dans une dizaine de films depuis la parution de son précédent opus, Stage Whisper (2011), elle est enfin de retour avec Rest, une sorte d’hommage délicat à sa sœur Kate et à son père toujours omniprésent. L’avis et critique de Bulles de Culture.
Rest : Charlotte Gainsbourg toujours aussi délicate
Quoi qu’elle fasse, la comédienne et chanteuse reste fidèle à elle-même : pudique, délicate, intérieurement hâlée, finalement précieuse. Charlotte Gainsbourg fait partie de ces artistes gérant leur image, sans la gérer. Après quelques perles électro parsemées ici et là depuis un retour en grâce à la chanson, on se doutait que ce domaine musical aurait ses préférences en 2017. Annoncé depuis de nombreux mois, Rest met en lumière sa collaboration avec l’un des producteurs de Philippe Katerine, l’électro imbibé SebastiAn.
Un titre d’album pertinent
Rest, c’est un bien joli titre. Il ne se traduit pas par “reste” en français mais par “repos”. Quand on lit les entretiens actuellement accordés par la vedette aux médias, on note que les noms de Kate Barry et de Serge Gainsbourg reviennent souvent. Le repos des morts hante donc le disque. Rest s’ouvre sur le délicat Ring-A-Ring O’ Roses aux notes très gainsbouriennes et aux (déjà !) souffles de fantôme dans ses dernières secondes. Une ouverture si prometteuse…
Assez inégal malgré Paul McCartney
Pourtant, l’album Rest dévoile surtout ce qu’il a de meilleur dans sa première partie plus accrocheuse — dans laquelle figure le stimulant et chatoyant Deadly Valentine. Un poil trop long, le disque ne sera peut-être pas facile à défendre à la télévision mais il vaut surtout pour les belles notes de SebastiAn qui enveloppent si bien la voix de Charlotte Gainsbourg. Pensée comme l’appel de détresse d’une femme redevenant petite fille, cette dernière murmure et souffle… un peu comme ces comédiennes que son père adorait faire chanter.
En outre, saviez-vous que Paul McCartney avait offert Songbird In A Cage à Charlotte Gainsbourg ? Cette huitième plage très indie pop n’est pas la plus intéressante du disque mais s’intègre bien dans un opus joliment lustré mais assez noir. On comprend cependant que la musique fut un exutoire pour celle qui peut se targuer d’avoir d’excellentes critiques sur ce produit depuis quelques jours.
En savoir plus :
- Rest de Charlotte Gainsbourg est distribué par le label Because Music depuis le vendredi 17 novembre 2017
- Critique / “Niki” (2024) de Céline Salette : dix ans de la vie de la plasticienne Niki de Saint-Phalle - 2024-10-09
- “Fini la comédie ! Confidences à Dalida” : nouvelles dates à Paris, Lille et Avignon - 2024-10-09
- “Les Crevettes Pailletées” ce soir sur W9 : la comédie à succès inspirée d’une histoire vraie - 2024-10-06