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Critique / “Haute Couture” (2019) : hommage à la gloire de la mode

Dernière mise à jour : novembre 24th, 2021 at 04:31

La couture haut de gamme, c’est tout un art. Et c’est Nathalie Baye qui a l’honneur de remettre cet art au goût du jour à travers un film labellisé UGC : Haute Couture. Dans ce film, où elle donne la réplique à Lyna Khoudri, son personnage est employé dans les ateliers de la Maison Dior. L’avis et la critique cinéma de Bulles de Culture.

Synopsis :

Première d’atelier au sein de la Maison Dior, Esther (Nathalie Baye) participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Un jour, elle se fait voler son sac dans le métro par Jade (Lyna Khoudri), 20 ans. Mais celle-ci, prise de remords, décide de lui restituer son bien. Séduite malgré elle par l’audace de la jeune fille et convaincue qu’elle a un don, Esther lui offre la chance d’intégrer les ateliers de la Maison Dior comme apprentie. L’occasion de transmettre à Jade un métier exercé depuis toujours pour la beauté du geste…

Haute Couture : le goût symbolique des belles choses

Le tailleur, fonction sociale et symbolique particulière. “Ca vous embête pas, vous, de créer des trucs aussi chers et de gagner un salaire de misère ?” demande Jade à Esther dans le film Haute Couture en salles depuis le mercredi 10 novembre 2021. Cette dernière – qui prend les traits de Nathalie Baye – lui rétorque qu’elle doit absolument regarder la valeur d’une chose plutôt que son prix. Dans Haute Couture, les bonnes répliques fusent. Le monde de la banlieue côtoie celui du Paris intra-muros.

Dans un ministère désaffecté transformé en atelier à l’ancienne, la réalisatrice Sylvie Ohayon rend hommage au travail des couturières dans un long-métrage où le danger sociologique pointe le bout de son nez. Mais une certaine qualité d’écriture est là. Les banlieues sont remplis de clichés construits, on le sait. La mode tout autant. Le film ne les élude pas mais tente de les transcender et fait passer le message qu’il vaut toujours avoir un pied dans deux milieux, ne pas se contenter d’un “échelon”.

Haute Couture photo film 1 critique
© Roger DO MINH – LES FILMS DU 24

La tradition Dior au cinéma après l’exposition parisienne

Au-delà des différances de milieu que le spectateur observera d’un air amusé, il y a une littérature assez prolifique sur la question et sur le travail de la Maison Dior qui se ressent à l’écran. Les visiteurs et visiteuses de l’exposition de 2017 au Musée des Arts Décoratifs de Paris pourront se remémorer, avec émotion, toute la beauté des créations des 70 ans de cette maison de haute couture. Ancienne publicitaire, Sylvie Ohayon était donc pertinente pour filmer l’art de tisser et de couper à l’écran. “Il y a toute une grammaire, une histoire, une tradition, confie-t-elle dans le dossier de presse du film. Je me suis donc documentée grâce à cinq grands livres et de formidables documentaires. Dior était homosexuel dans une famille ultra bourgeoise et il a sublimé ses pulsions sexuelles en les transformant en pulsions créatives. Au sortir de la guerre, il a conçu des robes avec beaucoup de tissu pour transgresser les restrictions. Il a fabriqué un langage pour contourner les interdits sociaux et familiaux.”

Notre avis ?

Alors que la brume de l’automne s’est installée, le film Haute couture constitue un doux moment de cinéma au casting irréprochable.

En savoir plus :

  • Haute couture, un film écrit et réalisé par Sylvie Ohayon
    Date de sortie France : 10/11/2021
  • Distribution France : UGC Distribution
  • Casting : Nathalie Baye, Lyna Khoudri, Pascale Arbillot, Claude Perron, Soumaye Bocoum, Adam Bessa, Clotilde Courau, Alexandrina Turcan, Romain Brau
Luigi Lattuca
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Un commentaire

  1. Une histoire de transmission très touchante, portée par l’interprétation sincère de tous, premiers comme seconds rôles.Très beau film, très bien écrit par Sylvie Ohayon. Le duo Nathalie Baye / Lyna Khoudri fonctionne merveilleusement bien.

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