Dernière mise à jour : septembre 10th, 2016 at 11:25 am
With The Voices, the excellent and eclectic Marjane Satrapi is back. After a discrete release on VOD in United States, The Voices has the luck to be released in theaters in France. Horrific comedy or comic horror movie, it is difficult to classify this film of the director of Persepolis, for it is so singular. One thing is certain, Marjane Satrapi offers us a real film genre with a film halfway between Psycho and The Big Lebowski.
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© Le Pacte |
Bénéficiant d’un budget ridicule pour une production américaine (un peu moins de 10 millions de $), il était naturel que Marjane Satrapi se concentre avant tout sur l’écriture. De toutes les qualités de The Voices, la narration est de loin la plus notable. Tour à tour drôle et effrayant, le film est d’une justesse absolue dans son rythme et le spectateur sera troublé de passer aussi rapidement de la rigolade à l’effroi pur.
Autre tour de force relatif à l’écriture du film : le personnage de Jerry. En proie à la folie la plus totale, le personnage continue cependant de dégager une certaine sympathie auprès du public qui jamais ne le perçoit comme le « méchant » du film. Tout au long du métrage, le personnage de Ryan Reynolds, alors qu’il enchaîne les meurtres, se dresse comme la véritable victime de l’histoire. Perturbant.
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Initialement peintre et dessinatrice de bandes-dessinées, Marjane Satrapi ne pouvait que rendre une œuvre esthétiquement marquée : The Voices doit être le premier film d’horreur dans lequel le rose est une couleur phare. Si la photographie du film est soignée, le découpage est quant à lui exemplaire. Le film est donc une véritable œuvre de genre qui a pris soin de digérer ses références et pourrait être décrit comme un Psychose au pays des frères Coen. Les scènes de meurtres renvoient tout naturellement aux grands classiques du genre, mais ont aussi l’élégance de toujours rester dans la suggestion. La réalisatrice l’a affirmé elle-même avec humour : elle est amatrice de « gore pudique ». Il plane donc sur le film une douce et créative folie qui se confirme avec la scène finale lorsque le film prend des allures de comédie musicale “kitchouille”.
Après 1h40 de meurtres sanglants, The Voices se paie le luxe de “relâcher” ses spectateurs avec la bonne humeur.
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Si le casting est irréprochable avec des seconds rôles savoureux (Gemma Arterton, sexy et pétillante à souhait, en tête), la véritable star du film reste Ryan Reynolds. Campant ici un ersatz de Dexter, maladroit et attachant, l’acteur déballe une panoplie de nuances de jeu auxquelles il ne nous avait pas habitué. Capable de passer de la candeur ridicule d’un jeune homme amoureux à la folie destructrice de la schizophrénie, Reynolds surprend et se permet même de doubler ses deux animaux de compagnie avec brio.
Pour conclure, The Voices est ce que le cinéma de genre a de mieux à proposer. À savoir un divertissement trash, inventif, drôle et intelligent qui fera appel à tout le panel d’émotions du spectateur qui ne devrait pas bouder son plaisir.
Déjà culte.
Salvatore
En savoir plus:
– http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/the-voices/ (site officiel du distributeur)
– Date de sortie France : 11/03/2015
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Je dois dire que j'ai été quand même déroutée par le mélange des genres, pourtant je savais à quoi m'attendre ! C'est étonnant de rire en savourant les scènes comiques avec les animaux (les meilleures selon moi !) et d'angoisser voire d'avoir de la peine pour ce personnage qui est torturé et tout sauf drôle en fait ! Mais au final cela m'a plu et je salue encore la grande Marjane Satrapi ! Super casting effectivement, chacun collait parfaitement à son rôle.