Le 9 novembre, Hwang Dong-hyuk a confirmé à des milliers de fans qu’il y aurait une saison 2 pour Squid Game (오징어게임). Impossible dès lors pour Bulles de Culture d’échapper plus longtemps à l’intérêt qu’a suscité cette série événement sud-coréenne. Obligation donc de binger pour comprendre pourquoi on a retrouvé autant de personnes en survêts bleus ou combinaisons roses à Halloween ! Quelle est donc la raison de cet engouement ? Faut-il vraiment une saison 2 ? Notre critique et notre avis série sur Squid Game saison 1.
Synopsis :
Tentés par un prix alléchant en cas de victoire, des centaines de joueurs désargentés acceptent de s’affronter lors de jeux pour enfants aux enjeux mortels.
Squid Game : l’enfer du jeu
Ce n’est pas la première fois qu’on voit sur petit/grand écran, la vie d'”innocents” sacrifiés pour le plaisir de quelques désœuvrés bourrés d’argent. Ce n’est pas non plus la première fois que cela se fait par l’intermédiaire d’un jeu.
Les futurs candidats au massacre de Squid Game appellent un numéro inscrit sur une carte, tout comme Michael Douglas dans The Game (1997) de David Fincher. Et même s’ils ne sont pas comme lui au summum de leur vie, ils sont cependant eux aussi invités à un jeu par une société secrète.
Ces joueurs en survêt bleu (ou vert d’ailleurs ?) se rapprochent plus des familles de The Box (2009) de Richard Kelly, auxquelles on offrait la résolution de leurs problèmes financiers au prix de la vie d’une personne. À la différence que pour le couple Cameron Diaz/James Marsden, l’idée de la mort d’autrui leur était dévoilée de façon plus brutale.
C’est ainsi, en mêlant ces différents ingrédients, société secrète, situations plus ou moins désespérées, conflits moraux et en multipliant par mille le nombre de participants qu’on obtient la recette de la série Squid Game.
Rien de nouveau sous les tropiques a priori et pourtant un succès incroyable. Quel est donc l’ingrédient secret de Hwang Dong-hyuk ?
Une série très futée sur la noirceur de notre monde
La vie de ce monde est un jeu d’enfants.
— Proverbe oriental
Révéler les travers des hommes en enlevant leur innocence avec des jeux d’enfants, c’est finalement le propos de la série conduite par le joueur n°456, l’attachant looser Seong Gi-Hun (Lee Jung-jae). Du jeu “Un, deux, trois, soleil” au jeu du calamar final, en passant par une périlleuse marelle, chaque épisode explore ainsi la sordidité de la nature humaine.
Et avec les multiples raisons pour lesquelles les différents participants se retrouvent sous la menace d’hommes Triangles, Ronds ou Carrés dans des décors acidulés, c’est un large panel de possibilités d’identification qui s’offrent au spectateur.
Ce qui amène facilement ce dernier à s’attacher ou détester les différents protagonistes et donc à vouloir connaître l’issue. Qu’aurais-je fait si je m’étais retrouvé dans la même situation ?
Et on a beau connaître la chanson, les différents twists, savamment dosés tout le long de la partition, achèvent d’expliquer l’addiction.
Notre avis ?
Squid Game joue donc de façon très futée avec tous les codes de la noirceur de notre monde. La série flirte avec la théorie complotiste — une poignée de puissants qui manipulent les petites gens —, met en application des stratégies politiques — pour créer des émeutes/guerres, il suffit d’affamer les populations —, rappelle des leçons de vie — on ne connaît vraiment la nature d’un homme que face à l’adversité, rien n’est gratuit dans la vie…
Après avoir (ré)appris tout cela, on est donc curieux de découvrir quelles ficelles va utiliser Hwang Dong-huyk pour se tirer de ce propos très Marvelien où il faut sauver l’Homme malgré tout le mal qu’il est capable de se faire.
On a hâte de retrouver notre nouveau “super-héros”, le joueur n°456, dans l’illustration même de la raison qui amènent tous ces “aliens” à se battre en eux : l’espoir…
En savoir plus :
- Squid Game saison 1 (9 épisodes) est disponible en streaming sur Netflix depuis le vendredi 17 septembre 2021