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Critique / “Un coup de maître” (2023) de Rémi Bezançon

Connu du grand public par son film Le premier jour du reste de ta vie, Rémi Bezançon propose en cette période estivale le film Un coup de maître avec Vincent Macaigne et Bouli Lanners : chronique légère sur le milieu de l’art. La critique et l’avis de Bulles de Culture sur le film

Synopsis :

Propriétaire d’une galerie d’art, Arthur Forestier (Vincent MaCaigne) représente Renzo Nervi (Bouli Lanners), un peintre en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours et, même si tout les oppose, l’amour de l’art les réunit. En panne d’inspiration depuis plusieurs années, Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui le rend ingérable. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser… Jusqu’où peut-on aller par amitié ?

Un coup de maître : un duo atypique

Un coup de maître est le septième long métrage de Rémi Bezançon. Il succède au film Le Mystère d’Henri Pick, adapté du roman de David Foenkinos. A l’instar de ce précédent long métrage, Rémi Bezançon et sa coscénariste habituelle, Vanessa Portal, construisent leur comédie autour d’un duo atypique qui fonctionne par ses contradictions.

Renzo est un artiste peintre acariâtre qui n’aime pas se mêler à la société et Arthur, son agent, animé par l’envie de faire connaitre le talent de son client. Le tandem est interprété par un couple d’acteurs à l’alchimie parfaite : d’un côté Bouli Lanners, récemment Césarisé pour son rôle dans La nuit du 12, toujours aussi brut ; et de l’autre l’attendrissant Vincent Macaigne. Ce dernier interprétera d’ailleurs le peintre Bonnard, évoqué en référence à plusieurs reprises dans le film de Bezançon, dans le biopic à venir Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost. L’alliance des deux acteurs est la vraie réussite du film.

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une œuvre globalement bien trop lisse

Le long métrage pêche néanmoins par sa critique insignifiante du milieu de la peinture, dénonçant avec grande facilité le mercantilisme d’un secteur dans lequel les collectionneurs s’enrichissent sur le dos des créateurs, davantage « bankable » morts que vivants.

Le cinéaste ne se cache pas d’être lui-même dépassé par une économie obscure, complexifiée par l’apparition de nouvelles formes de revenus, les N.F.T (jetons non fongible) en train de révolutionner le marché de l’art. Au cœur de cette tragi-comédie, les protagonistes organisent une supercherie pour faire monter la côte du peintre désuet. Mais les rouages, construits sous la forme jeu de piste superfétatoire avec le spectateur, sont sans dynamique et insérés dans une œuvre globalement bien trop lisse.

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 09/08/2023
  • Distribution France : Zinc Distribution
Antoine Corte

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