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FIFFH 2024 Ethann Isidore
D.R.

Interview / Ethann Isidore : Rencontre avec le parrain du jury jeune du FIFFH 2024

À seulement 16 ans, Ethann Isidore a déjà un parcours impressionnant, qu’il partage en acceptant cette année d’être le parrain du jury jeune au Festival International du Film de Fiction Historique (FIFFH). Rencontre avec un acteur plein de passion et de promesses.

Né en 2007 à Chatou, dans les Yvelines, Ethann Isidore est un jeune prodige passionné de comédie depuis son plus jeune âge. Pratiquant l’escalade, le piano, le skateboard, et le chant, c’est pourtant le théâtre qui le captive le plus. Il commence des cours dès l’âge de six ans, avant de poursuivre dans une « seconde cinéma » au lycée Pothiers d’Orléans, puis au Conservatoire de la même ville. Avec des participations dans plusieurs courts métrages et des apparitions dans des séries comme Sam et Mortel, Ethann Isidore se fait remarquer. En 2021, il intègre le casting de Indiana Jones et le Cadran de la destinée, aux côtés de Harrison Ford, où il incarne Teddy Kumar, un jeune des rues de Tanger.

Rencontre avec Ethann Isidore

Bulles de Culture : Comment as-tu été embarqué dans cette aventure du Festival International du Film de Fiction Historique en tant que parrain du jury jeune ?

Ethann Isidore : J’ai été contacté de deux manières. D’un côté, il y a Étienne Garcia, président de l’association qui organise le festival, qui a pris contact avec ma mère, mon agent, et moi. Et de l’autre, une amie du Conservatoire m’a parlé du festival : un de ses proches y travaillait et avait entendu dire qu’ils cherchaient quelqu’un comme moi pour le rôle de parrain du jury jeune. C’est flatteur de pouvoir occuper cette place.

Bulles de Culture : Tu es en terminale avec une spécialité cinéma. Comment arrives-tu à concilier ta passion pour le jeu d’acteur avec les études ?

Ethann Isidore : Je suis effectivement en terminale avec spécialité cinéma et option ciné. Je suis aussi au Conservatoire à Orléans, où je continue ma formation en théâtre. J’ai toujours adoré cette discipline, c’est différent du cinéma, mais tout aussi enrichissant. Après le bac, j’aimerais me diriger vers la réalisation. Ce serait mon rêve de pouvoir créer mes propres films. Je pense à intégrer une école de ciné ou à faire un BTS audiovisuel. Le lycée où je suis est déjà très orienté sur ces matières, donc ça me prépare bien. On découvre des films qu’on ne verrait pas forcément et on partage tous la même passion dans la classe, c’est vraiment stimulant.

Bulles de Culture : Qu’est-ce qui t’a attiré dans le théâtre quand tu as commencé ?

Ethann Isidore : Ce qui m’a plu, c’est le fait de pouvoir être quelqu’un d’autre. Pour moi, le théâtre est très proche de l’enfance, de cette capacité à jouer et imaginer sans limites. Quand on est enfant, on s’invente des personnages, des histoires, et ça, c’est exactement ce que je retrouve dans le théâtre. J’ai souvent entendu dire que « devenir acteur, c’est comme rester un enfant, sauf qu’on est payé pour ». Et c’est tellement vrai.

Bulles de Culture : Quel a été ton premier projet de cinéma et comment t’es-tu senti la première fois sur un plateau ?

Ethann Isidore : Mon premier vrai projet, c’était le court métrage Au revoir Tom Selleck, de Ridwane Bellawell. J’avais 11 ans et c’était incroyable. C’était ma première fois sur un plateau et je découvrais toute l’organisation derrière un film. L’ambiance m’a vraiment marqué. On était tous passionnés. J’ai adoré travailler avec Ridwane et on est encore en contact aujourd’hui.

Bulles de Culture : Comment as-tu vécu ton expérience sur une superproduction comme Indiana Jones ?

Ethann Isidore : C’était impressionnant, comme entrer dans un autre monde. Les studios sont comme des mini-villes avec des rues, des bâtiments qui portent des noms de légendes du cinéma. C’était magique de voir tout ce travail d’équipe, les costumes, les décors d’époque… On a vraiment l’impression de voyager dans le temps. Ça m’a confirmé que le cinéma, c’est une grosse machine, mais c’est aussi un lieu où la magie opère.

Bulles de Culture : En tant que parrain du jury jeune, comment abordes-tu ton rôle avec des collégiens qui n’ont que quelques années de moins que toi ?

Ethann Isidore : Ce qui est génial, c’est qu’on est proche en âge, donc il y a une vraie complicité. Ils me posent plein de questions et j’adore échanger avec eux. On partage la même passion, et c’est important pour moi de leur montrer que même si je suis un peu plus expérimenté, on est sur un pied d’égalité. Je veux qu’ils se sentent à l’aise pour poser toutes les questions, même les plus inattendues. J’aime ce côté sans filtre des jeunes, cette curiosité sans limite, et c’est rafraîchissant.

Bulles de Culture : Quel est, selon toi, l’intérêt d’un prix décerné par un jury jeune ?

Ethann Isidore : Le prix du jury jeune permet de donner une voix aux jeunes, de leur permettre de s’exprimer sur l’art. C’est aussi une façon de découvrir des films qu’ils ne verraient pas forcément, et ça peut éveiller leur curiosité pour l’histoire, surtout avec des films de fiction historique. Le cinéma, c’est un excellent moyen de transmettre des émotions et des connaissances. C’est complémentaire avec l’apprentissage plus classique et ça peut vraiment marquer les esprits.

Bulles de Culture : On sait que tu as des origines mauriciennes et qu’un des films en compétition, Ni chien ni maître, parle de l’histoire de l’île Maurice. Ça doit te toucher particulièrement.

Ethann Isidore : Complètement. C’est un film qui parle de l’histoire de mes ancêtres, du marronnage, une légende qui me parle beaucoup. Ça fait du bien de voir l’île Maurice représentée autrement que comme une île paradisiaque pour les vacances. C’est important de montrer son histoire, ses racines, et ça me touche qu’on puisse enfin entendre cette voix au cinéma.

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Antoine Corte
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