Dernière mise à jour : décembre 16th, 2021 at 07:57 pm
Après Jean Cocteau et Christophe Gans, c’est au tour de Bill Condon (Twilight – Chapitre 5 : Révélation 2ème partie) de s’équiper de sa caméra pour nous offrir une adaptation de l’œuvre de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont : La Belle et la Bête avec Emma Watson dans le rôle-titre. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.
Synopsis :
Fin du XVIIIe siècle, dans un petit village français. Belle (Emma Watson), jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père (Kevin Kline), un vieil inventeur farfelu.
S’étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête (Dan Stevens), qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d’amour pour elle, mais victime d’une terrible malédiction.
Disney reprend un de ces chefs-d’œuvre des années 90, réalisé en dessin 2D à la main : La Belle et la Bête.
Depuis quelques années, le studio fait revivre ses grands classiques en prise de vues réelles. Ces adaptations en live-action de films d’animation rencontrent un certain succès depuis le précurseur Alice au pays des merveilles (2010) de Tim Burton. Et après les aventures de Mowgli dans Le Livre de la Jungle (2016), ce sont donc les rancœurs de la Bête (Dan Stevens) que l’on nous dévoile. Il semblerait que la rose s’y épanouisse toujours autant — même avec les tourments politiques actuels.
La Belle et la Bête : un conte féerique
On aurait pu s’attendre à une transposition de La Belle et la Bête dans un monde réel, il en est bien autrement. Car bien que certains décors aient été plantés dans un cadre authentique, l’image de synthèse est omniprésente.
Pourquoi ? Parce que le film La Belle et la Bête est une anagramme du dessin animé Disney.
En effet, le réalisateur Bill Condon et son équipe se sont ingéniés à reprendre, scène par scène, l’œuvre célèbre.
L’une des raisons est peut-être la volonté de se détacher du film de Christophe Gans (Silent Hill, 2006 ; Le Pacte des Loups, 2001), avec Vincent Cassel (Juste la Fin de Monde, 2016) et Léa Seydoux (Juste La Fin du Monde, 2016 ; La Vie d’Adèle, 2013), qui avait pris pour modèle le récit de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.
Ici, la nostalgie marque la pellicule de son empreinte délicate tandis que la féerie du conte s’orchestre délicieusement.
L’écho de l’enfance
Avec le long métrage La Belle et la Bête, les studios Disney limitent évidemment les heurts en adaptant ce succès. Le parti-pris de coller à l’original permet d’attirer un large public. En résonance avec notre enfance, ce choix de la nostalgie pousse les trentenaires à se déplacer pour revivre avec hâte cette histoire.
Le pari semble réussi, car nous redécouvrons avec bonheur les péripéties de Belle, personnage incarné par la ravissante Emma Watson. La fresque restitue tout l’enchantement originel. Vos souvenirs ne seront pas bafoués, ce tournant réaliste a été fait minutieusement et de manière réfléchie.
La prise de vue réelle de La Belle et la Bête permet, entre autre, de remettre au goût du jour les grands classiques Disney, victimes de leur graphisme désuet. Ce recyclage permet à cette industrie cinématographique de palier à la pénurie, parfois rencontrée, de créativité et ainsi de faire recette.
Il faut avouer que l’expression « ce sont dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures » nous sied bien, car nous nous délectons de ce fruit confit.
La bande originale de La Belle et la Bête : un rêve bleu
Il est un homme que nous ne connaissions guère et pourtant, il a côtoyé notre enfance. Désormais, il insuffle à notre esprit adulte, des mélodies lointaines qui nous ont fait chanter d’allégresse. Le compositeur Alan Menken a ressorti ses partitions pour s’inviter à la fête de Lumière.
Son patronyme est souvent méconnu mais ses mélopées ont nourri le préambule de notre existence. Ses notes nous ont fait voyager autour du monde depuis Paris avec Le Bossu de Notre-Dame (1996) jusqu’en Orient avec Aladdin (1992), en passant par l’Amérique avec Pocahontas (1995) et La Princesse et la Grenouille (2009). Il nous a immergé sous l’océan avec La Petite Sirène (1990) puis fait découvrir les mythes grecs avec Hercule (1997), ce héros.
Toutes les chansons du film d’animation de La Belle et la Bête par Alan Menken rythment le film de Bill Condon. Les acteurs prêtent également leur voix pour cette bande originale — récompensée à l’époque, par l’Oscar de la meilleure musique de film :
- Emma Watson (Noé, 2014 ; Harry Potter et les reliques de la mort – partie 2, 2011) pour Belle,
- Luke Evans (Dracula Untold, 2014, Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées, 2014) pour Gaston,
- Ewan McGregor (T2 Trainspotting, 2017 ; Jane Got A Gun, 2016) pour Lumière.
Dans ce live-action, de nouveaux titres ont été composés, comme cette ballade interprétée par Dan Stevens, dans le rôle de la Bête, intitulée Ensemble à jamais, qu’il chante après avoir rendu la liberté à sa bien aimée Belle. Parmi les chansons s’y trouvant, il y a également How Does a Moment Last Forever, interprétée par la chanteuse Céline Dion.
Bien entendu, nous parlons d’une époque Néandertalienne pour la jeunesse actuelle. Car toutes ces œuvres et musiques datent désormais d’un autre siècle.
Notre avis ?
Des déçus, c’est certain, il y en aura. Sans doute au sein de ceux qui regardait, dans les années 90, la cassette vidéo en boucle. Mais la lueur de la magie Disney éclatera dans la pupille de nos bambins qui découvriront dans les salles obscures ce que nous admirions à travers notre tube cathodique.
Car il va sans dire que La Belle et la Bête se partage en famille mais aussi en couple ou bien seul, accompagné de ses souvenirs. Les fragrances d’une rose viendront alors bercer votre journée.
En savoir plus :
- Date de sortie France : 22/03/2017
- Distribution France : The Walt Disney Company France
- Film à partir de 6-7 ans
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