[CRITIQUE] 5 bonnes raisons de regarder “Les Dames”

Dernière mise à jour : juin 19th, 2019 at 09:56 am

1/ Le plaisir de regarder plus qu’un polar

Au départ, Les Dames est une collection de romans policiers du scénariste et écrivain Alexis Lecaye.  Ils ont été publiés aux Éditions du Masque à partir de 2002 puis adaptées pour la télévision à partir de 2011.

“Ce qui est pas mal avec le polar, c’est que cela permet d’exprimer des sentiments forts et de faire des personnages avec des failles cachées qui se révèlent à un moment donné. Martin est peut-être quelqu’un de pas sympathique mais il a une sensibilité” (Alexis Lecaye).

Influencé par les littératures anglo-saxonne et nordique comme la série des Wallander, Alexis Lecaye est fasciné par la perversité et la manipulation. Aussi, comme tout polar qui se respecte, les romans/téléfilms Les Dames abordent sous couvert d’enquêtes les travers et les déviances de nos sociétés : meurtre de femme, secte, tueur en séries… et massacre de masse.

Cette nouvelle problématique dans Dame de feu où le tueur en série se mu en tueur de masse  résonnera un peu étrangement avec l’actualité, même si les motivations du personnage ne seront pas les mêmes. Car une des inspirations de Dame de feu est “un polar des années 70 de Maj Sjöwall et Per Wahlöö [NDLR : Le Policier qui rit , 1968], les grands ancêtres suédois qui ont donné toute la génération d’écrivains suédois de polars, qui avaient écrit un polar très dur qui se passait dans un bus ou un tram où quelqu’un dégommait tout le monde et je trouvais ça très intéressant comme problématique. Après l’histoire [de Dame de feu] n’avait rien à voir mais c’était par rapport à la problématique urbaine et ce côté ‘tout le monde prend le bus, le tram, le métro, etc.’ et d’être confronté à ce genre de situations et d’essayer de comprendre comment un tel drame a pu être possible” (Alexis Lecaye).

Et si Les Dames n’étaient finalement pas des polars ou des téléfilms policiers comme les autres. Ici, peu de scènes d’interrogatoire et aucun whodunnit. Plus qu’un polar, la série est peut-être plus un thriller avec deux points de vue (l’enquêteur et le meurtrier) qui placent le téléspectateur dans une position d’en savoir souvent plus que les personnages.

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Jean-Christophe Nurbel

Rédacteur en chef / Editor-in-chief chez Bulles de Culture

Accro aux films, aux pièces de théâtre, aux séries et à la culture en général, j'aime les œuvres qui me surprennent.

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