Dernière mise à jour : novembre 5th, 2019 at 09:18 am
Le documentaire Victor Hugo, un siècle en révolutions de Jacques Lœuille revient sur le parcours politique de l’un des grands hommes de France. L’avis et critique de Bulles de Culture sur ce documentaire diffusé sur France 5 le dimanche 4 novembre 2018 ainsi que notre interview du réalisateur.
Synopsis :
A la veille de la révolution de 1848. Victor Hugo est au faîte de sa gloire. Chef de file des romantiques grâce à son théâtre et ses romans, il est élu membre de l’Académie française, puis nommé pair de France sous la Restauration. Quand le soulèvement éclate, l’écrivain ne le comprend pas et appelle à la Régence. Décidé à ne pas se laisser distancer par l’histoire, il interrompt le manuscrit des Misères (qui deviendront Les Misérables) pour se lancer en politique. Il est élu parmi les rangs de la droite dans la première Assemblée nationale soumise au suffrage universel. Effrayé par le désordre, il soutient la candidature de Louis-Napoléon à la première présidence de la République française. Mais au fil des lois, de plus en plus réactionnaires, Hugo va glisser à gauche, jusqu’à devenir un des leaders de l’opposition au coup d’État de décembre 1851…
Victor Hugo, un siècle en révolutions : portrait d’un homme et son siècle
A l’aide de témoignages d’experts et d’images de l’époque — peintures, dessins, gravures mais aussi des photographies dont d’amusantes mises en scène de l’écrivain Victor Hugo lors de son exil loin de Paris —, le documentaire Victor Hugo, un siècle en révolutions met en parallèle les pensées du célèbre écrivain français avec une époque en plein bouillonnement intellectuel et politique. Ainsi, avec en fil rouge trois révolutions qui ont marqué le 19e siècle en France (1830, 1848 et 1870-1871), le documentaire revient sur le parcours d’un homme qui deviendra le symbole de l’artiste engagé. “Victor Hugo a forgé l’image de l’artiste engagé en faisant coïncider la révolution politique avec la révolution esthétique”, nous a expliqué l’auteur-réalisateur Jacques Lœuille.
Mais avant d’être ce défenseur des libertés et partisan de la République que nous connaissons aujourd’hui, le documentaire Victor Hugo, un siècle en révolutions nous rappelle que l’écrivain, alors en pleine crise artistique, n’a pas tout de suite perçu les changements de son époque et les aspirations du peuple français. En effet, issu d’un milieu vendéen (sa mère) et bonapartiste (son père), il fera d’abord partie d’une droite très conservatrice avant de peu peu glisser vers une gauche extrêmement radicale. Selon Jacques Lœuille, “pour Victor Hugo, le plus important, c’est la liberté. Et cette liberté va l’amener à tous les combats d’émancipation. Mais il va se rendre compte que ce n’est pas la liberté qu’il faut défendre par-dessus tout mais ce sont les vaincus. Et c’est en défendant ces derniers que tout à coup, il créé un espace de liberté. Ce basculement idéologique est progressif, il fait un pas en avant, il revient en arrière. Hugo est quelqu’un de très mesuré”.
Accompagné d’une musique composée par Nigji Sanges — “Pour la musique, j’ai demandé à la compositrice de composer une musique qui aurait une dialectique entre musique romantique au piano et musique des barricades avec tambour et cymbales” — et de plusieurs voix off basées notamment sur des journaux et écrits de l’époque — les voix sont celles de Yannick Choirat pour Victor Hugo, Isabelle Carré pour Juliette Drouet, plus Lorenzo Lefebvre pour le narrateur — le documentaire Victor Hugo, un siècle en révolutions brosse donc le portrait passionnant et plein de contradictions d’un homme et son siècle.
Propos recueillis à Paris le 8 octobre 2018.
En savoir plus :
- Victor Hugo, un siècle en révolutions est diffusé sur France 5 les dimanche 4 novembre 2018 à 22h35 et samedi 17 novembre 2018 à 02h05. Le documentaire est également diffusé en streaming et disponible en replay sur France.tv
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La musique du documentaire est insupportable, désagréable, inaudible, inadaptee et
Couvre le récit par son volume sonore envahissant la musique massacre le film , quel dommage !! pardonnez ma franchise, Joëlle,