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NENEH SUPERSTAR_PHOTO film
© Gaumont

Critique / “Neneh superstar” (2023) de Ramzi Ben Sliman

Neneh Superstar est sur les écrans de cinéma depuis le 25 janvier. Le film de Ramzi Ben Sliman avec Oumy Bruni Garrel évoque le parcours d’une jeune fille noire qui rentre à l’école de l’Opéra de Paris pour devenir danseuse étoile, alors que l’institution n’en accueille actuellement aucune. La critique et l’avis sur le film.    

Synopsis :

Neneh (Oumy Bruni Garrel), une petite fille de 12 ans, réalise son rêve en intégrant l’école de danse du ballet de l’Opéra de Paris. Elle doit malgré tout au quotidien faire face aux discriminations de ses camarades et de ses professeur.es parce que sa couleur de peau n’est pas dominante dans l’école.

A l’instar de Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar sorti cette semaine, Neneh superstar partage la thématique du parcours du combattant pour une jeune femme dite « issue de la diversité ». Dans le film de Ramzi Ben Sliman, la protagoniste vient d’une classe sociale modeste. Elle doit trouver sa place dans le milieu très fermé du ballet de l’Opéra de Paris. Bien que n’étant pas une histoire vraie, Neneh superstar utilise sa liberté scénaristique pour faire un constat bien réaliste sur l’absence de diversité dans une telle institution. Le film s’approche de la forme du conte et de la chronique initiatique autour du destin croisé entre deux personnages féminins qui ont dû lutter pour s’imposer dans un milieu qui les excluait.

NENEH SUPERSTAR_PHOTO film
© Gaumont

Ramzi Ben Sliman fait appel à un brillant casting chevronné pour porter son récit avec notamment Aïssa Maïga dans le rôle de la mère de Neneh ou Maïwenn, directrice exigeante. Oumy Bruni Garrel n’en est pas à son premier film non plus puisqu’elle a déjà pu apparaître respectivement dans les films de sa mère Valeria Bruni-Tedeschi (Les Estivants, 2018) et de son père Louis Garrel (La Croisade, 2021). Ici, la jeune actrice s’émancipe de sa tutelle parentèle tout en bénéficiant de l’appui de pointures du cinéma français. Maïwenn, en alter ego, reste au service de l’intrigue sans jamais tirer la couverture sur elle. Ramzi Ben Sliman s’éloigne de la mise en scène documentaire et sociale pour assumer pleinement la fiction comme une promesse sociale de voir se réaliser la diversité à tous les niveaux de la société.

La mise en scène est soignée. Elle cède à certaines facilités scénaristiques pour rencontrer un large public. Le film a d’ailleurs été primé à Mon Premier Festival.

Notre avis ?

Un conte soigné aussi émouvant que stimulant dans sa volonté de bousculer le hiératisme des conventions sociales et toute propension pathogène à l’exclusion.

Cet article vous est proposé par le chroniqueur Cédric Lépine.

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 25/01/2023
  • Distribution France : Gaumont
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