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Critique / “La nouvelle femme” (2024) de Léa Todorov

La nouvelle femme de Léa Todorov avec Leïla Bekhti et Jasmine Trinca est sorti en salles le 13 mars 2024. Le film revient sur le personnage de Maria Montessori, inventrice de la célèbre méthode d’éducation. La critique et l’avis de Bulles de Culture

Synopsis :

En 1900, Lili d’Alengy (Leïla Bekhti), célèbre courtisane parisienne, a un secret honteux – sa fille Tina, née avec un handicap. Peu disposée à s’occuper d’une enfant qui menace sa carrière, elle décide de quitter Paris pour Rome. Elle y fait la connaissance de Maria Montessori (Jasmine Trinca), une femme médecin qui développe une méthode d’apprentissage révolutionnaire pour les enfants qu’on appelle alors « déficients ». Mais Maria cache elle aussi un secret : un enfant né hors mariage. Ensemble, les deux femmes vont s’entraider pour gagner leur place dans ce monde d’hommes et écrire l’Histoire.

La nouvelle femme : l’histoire de Maria Montessori

Connue pour son travail dans le documentaire, Léa Todorov fait ses débuts dans la fiction avec un drame historique qui explore l’histoire de Maria Montessori, figure majeure de la médecine moderne qui a développé au début du XXème siècle la célèbre méthode éducative.

Alors qu’elle travaille dans un institut spécialisé à Rome, cette femme, vivant dans l’ombre de ses pairs masculins, va se consacrer à l’élaboration d’un enseignement favorisant le développement intellectuel des enfants neuro-atypiques.

Bien que basée sur des faits réels, résultant de longues recherches de la réalisatrice, “La Nouvelle femme” est une histoire fictive centrée autour du personnage de Lili d’Alengy, incarnée par Leïla Bekhti, célèbre courtisane parisienne qui souhaite dissimuler l’existence de son enfant handicapé en le plaçant dans un centre.

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un style très classique

En refusant de faire un biopic, Léa Todorov choisit de centrer son film sur des thèmes sociaux forts, toujours d’actualité. Le film met particulièrement en lumière le destin exceptionnel de cette femme médecin qui doit lutter pour son indépendance dans un monde résolument machiste et qui se dévoue aux avancées médicales au détriment de sa vie personnelle.

La thématique de la marginalisation des personnes en situation de handicap est également très présente à travers le prisme particulier de la réaction maternelle face à la déficience de son enfant. Héritant de son expérience dans le documentaire, Léa Todorov aborde l’esthétisme de son film historique avec un style très classique, se caractérisant par une sobriété tant dans les couleurs que dans les effets visuels.

Même si Jasmine Trinca parvient à incarner cette médecin d’envergure avec subtilité, la narration du film souffre néanmoins d’une lourdeur anesthésiante qui se reflète dans une mise en scène atone.

Notre avis ?

Léa Todorov évoque pour son premier long métrage de fiction le destin de Maria Montessori, figure qui développa la méthode éducative. Le film traite de sujets sociaux encore d’actualité mais échoue à rendre dynamique sa narration.

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 13/03/2024
  • Distribution France : Ad Vitam
Antoine Corte
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