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Critique Cannes 2021 / “Julie (en 12 chapitres)” : 4 ans dans la folle vie d’une femme

Déjà en compétition cannoise avec Back Home en 2015, le norvégien Joachim Trier revient concourir pour la palme d’or à Cannes pour cette édition 2021 avec Julie (en 12 chapitres), soit une chronique de quatre ans dans la vie d’une femme. La critique et l’avis film de Bulles de culture. 

Synopsis :

Julie (Renate Reinsve), bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.

Julie (en 12 chapitres), une ode étincelante

Depuis le très beau Oslo, 31 août, présenté dans à un Certain regard en 2012, le réalisateur nordique nous habitue à des portraits dramatiques délicats sur notre quotidien. Avec Julie (en 12 chapitres), le cinéaste parle d’une femme qui se cherche pour évoquer tout simplement les péripéties universelles de la vie. Dans le prologue, la jeune Julie suit des études de médecine, mais bifurque pour devenir psychologue. Elle finit enfin par avouer qu’elle veut faire de la photographie. La protagoniste tisse des liens sentimentaux avec d’abord un dessinateur, joué par le très charismatique Anders Danielsen Lie déjà dans Oslo, 31 août, puis un autre coup de foudre, le très touchant acteur Herbert Nordrum.

JULIE en 12 chapitres film cannes critique avis photo
© Memento Films

Julie (en 12 chapitres) parle avec beaucoup humour de la banalité de la vie, de la séduction, de l’infidélité en y trouvant des illustrations caustiques. Julie rencontre son futur amant lors d’une soirée de mariage alcoolisé où elle s’est incrustée sans connaitre personne. Le film évoque le côté éphémère des sentiments avec une femme qui assume complètement son indépendance amoureuse vis-à-vis des hommes. Mais le long métrage parle également avec beaucoup de subtilités de questions moins banales comme l’absence de désir d’enfant pour une femme, de la différence d’âge dans les relations amoureuses, de l’importance de la liberté d’expression dans l’art ou encore de la maladie.

12 chapitres, c’est quatre ans dans la folle existence de Julie, adoptant tantôt un ton léger, presque d’insouciance, dans la première partie du film et de l’autre un ton plus dramatique dans son aboutissement. La mise en scène de Joachim Trier arrive à former un ensemble cohérent, liant sans aucun problème chaque partie aux autres. Sa narration respire grâce à des effets de style sympathique, comme lorsque le réalisateur fige le temps pour que la jeune femme puisse donner un premier baiser à ce charmant inconnu. L’actrice Renate Reinsve est exceptionnelle et respire un glamour qui porte le film.

Notre avis ?

Doux, sincère, joyeux et triste, l’ôde sentimentale Julie (en 12 chapitres) a conquis grâce à une écriture de choix et une actrice principale lumineuse.

En savoir plus :

Antoine Corte

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