Dernière mise à jour : août 4th, 2021 at 09:38 pm
Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016 accueille en compétition le film Sing Street du réalisateur John Carney, déjà aux commandes du très mignon New York Melody (2014). La critique et l’avis film de Bulles de Culture sur ce long métrage coup de coeur.
Synopsis :
Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable.
Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina (Lucy Boynton). Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.
Sing Street, un film aux inspirations melting pot
Avec Sing Street, le réalisateur John Carney offre de la réjouissance en créant un film aux inspirations melting pot. A l’instar du groupe de rock ‘n’ roll dont il raconte l’histoire, le cinéaste multiplie les références et en fait un film marquant.
On est complètement replongé dans une ambiance des années 80, à la manière de Pride (2014) de Matthew Warchus, avec des costumes très typiques, de style longs manteaux et jeans serrés, un décor flashy mais surtout une bande sonore fournie de références, le groupe Duran Duran et The Cure en tête de liste.
On a l’impression que le cinéaste John Carney empreinte au style du réalisateur Richard Curtis et son Good Morning England (2009) en en retenant que le meilleur : des personnages iconoclastes totalement libérés qui ne vivent que pour l’amour de la musique… à moins que ce ne soit que pour la musique de l’amour !
Le film fait également de nombreuses incursions dans le milieu des comédies musicales avec l’idylle entre les protagonistes qui fait penser à un nouveau Grease (1978). On n’oublie pas la petite scène dansante hyper kitsch, mais terriblement mignonne, qui se situe entre High School Musical (2006) et HairSpray (2007).
Un film marqué par l’excellente patte de John Carney
Sing Street, c’est surtout un film qui est très marqué par l’excellente patte de son réalisateur, John Carney, qui reprend les meilleurs ingrédients de ses précédents films, tout en n’oubliant pas une pointe d’innovation permettant de toujours surprendre le spectateur.
A l’instar de New York Melody (2014) ou de Once (2006), on est toujours dans un univers pop-rock amateur traitant de l’émergence de nouveaux talents. Si au début du film, les protagonistes tâtonnent sur la construction de la mélodie, c’est toujours pour arriver à des chansons douces et émouvantes qui explosent aux moments phares du film. Ici, on peut notamment citer le très beau morceau Up.
Tout dans Sing Street donne des frissons aussi bien de joie que d’émotion
Si pour son précédent film, le cinéaste s’appuyait sur deux têtes d’affiche, Keira Knightley et Adam Levine des Maroon 5, il laisse pour Sing Street le champ libre à des jeunes acteurs très prometteurs, notamment Ferdia Walsh-Peelo et Lucy Boynton. Adam Levine ne délaisse pas totalement le projet puisqu’il chante sur le titre phare du générique, Go Now.
Film coup de cœur de Bulles de Culture, tout dans Sing Street donne des frissons, aussi bien de joie que d’émotion.
On compte sur un prix au Festival du Cinéma Américain de Deauville en 2016 car ce long métrage est un vrai coup de cœur.