Dernière mise à jour : mars 25th, 2019 at 12:49 pm
Avec Deviens ce que tu es, Dorian Astor nous promettait du lourd en partant de la formule Que deviens-tu ?… et c’est, en effet, un peu lourd de lire son dernier essai. Notre avis et critique.
Synopsis :
Une exploration à travers 25 siècles de philosophie afin de commenter la formule deviens ce que tu es, qui est selon le philosophe une invitation à pratiquer un exercice spirituel pour suivre une logique d’ouverture existentielle et politique.
A l’aube d’une nouvelle année, Bulles de Culture vous propose la critique d’un essai philosophique. Outil ô combien indispensable pour vivre (l’actualité noire de 2016 et les crispations identitaires nourrissant les campagnes pour la présidentielle de mai 2017 ne nous contrediront pas), elle arrive aussi sur votre site préféré (oui, nous avons vos faveurs, merci beaucoup). Dans le but de diversifier toujours plus notre offre culturelle à travers critiques, opinions et, on le souhaite avec nos commentaires, du débat, nous avons lu Deviens ce que tu es de Dorian Astor.
Deviens ce que tu es :
Qui trop embrasse mal étreint ?
Dorian Astor est philosophe, ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’allemand. Il s’attaque à une phrase de détresse : Que deviens-tu ? Est-il juste de poser cette question à une vieille connaissance plus aperçue depuis des lustres ? On perd un peu le fil dans cet essai qui devient, au fil des pages, un peu trop froid à force de se concentrer sur un public ayant déjà quelques bases nitzchéennes ou autres. L’auteur montre qu’il se passionne pour son sujet mais fallait –il autant en lécher et lustrer chaque page ? Cela glace un peu le propos, le met à distance du lecteur et gomme (malheureusement) la singularité de ce genre du sujet sur lequel on n’a pas l’habitude de réfléchir, trop pris par nos obligations quotidiennes.
Base de vocabulaire indispensable
Dorian Astor nous donne à lire un texte plutôt organique, assez sibyllin, se perdant dans trop de complications dont le commun des mortels ne s’embarrasseraient même pas. La composition des phrases étant souvent complexe, du vocabulaire philosophique est nécessaire à acquérir avant de se plonger dans l’essai. Deviens ce que tu es est un titre faussement facile à lire qui promettait pourtant de nous emporter sur des pavés lumineux. Dommage, ce sera pour la prochaine fois.
En savoir plus :
- Deviens ce que tu es de Dorian Astor est disponible depuis le 28 septembre 2016 aux éditions Autrement.
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