Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.
La Promesse de l'aube affiche

Critique / “La Promesse de l’aube” (2017) : Charlotte Gainsbourg splendide

Dernière mise à jour : avril 9th, 2023 at 11:37 pm

Le réalisateur Eric Barbier se lance avec La Promesse de l’aube dans une grande fresque historique. Le film est l’adaptation du roman autobiographique de Romain Gary. Pierre Niney, et surtout Charlotte Gainsbourg. sont les têtes d’affiche de ce biopic. L’avis et la critique film de Bulles de Culture. 

Synopsis :

De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary (Pierre Niney) a vécu une vie extraordinaire.

Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina (Charlotte Gainsbourg), sa mère, qu’il le doit.

C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

La Promesse de l’aube, une aventure épique

La Promesse de l'aube film photo Pierre Niney
© Julien Panié

La Promesse de l’aube est cette aventure épique qu’il est si difficile à mener. Eric Barbier tient les rennes d’une production gigantesque comme il s’en fait peu en France. On se souvient de l’échec de L’Odyssée de Jérôme Salle, sur le commandant Cousteau, qui avait cette même ambition du grandiose. Et pourtant, l’échec critique et commercial fût cinglant.

Ici, pas question de se démonter. Les coups sont pourtant à prendre. Tout d’abord, le film s’attaque à Romain Gary, monument de la littérature française et à son livre tellement encensé du grand public. Ensuite, le budget est colossale, entre 18 et 20 millions d’euros, de quoi faire frémir tous les investisseurs.

Il fallait bien cela pour tourner dans pas moins de cinq pays, de la Pologne des années 1920 au désert africain en passant par le Mexique. Les images sont dignes des ambitions données à cette œuvre. Les reconstitutions sont époustouflantes. On est plongé avec brio dans une France d’avant guerre.

De plus, le film s’échappe dans les paysages désertiques de l’Afrique, flirtant avec les décors du film Le Patient anglais (Anthony Minghella, 1996). Ces beaux paysages sont accompagnés d’effets spéciaux saisissants pour recréer des combats aériens intenses.

Charlotte Gainsbourg étincelante, Pierre Niney plus discret

La Promesse de l'aube Charlotte Gainsbourg film
© Julien Panié

A côté de ses scènes d’action, La Promesse de l’aube est surtout une histoire passionnelle entre une mère et son fils.

Pour cela, Charlotte Gainsbourg est stupéfiante dans cette mère polonaise excentrique, à la fois drôle et superbement tragique. La comédienne campe ce personnage iconique avec justesse, avec une pointe d’accent qui ne la quittera pas tout au long du film.

Pour interpréter Romain Gary, il y a certes la tête d’affiche Pierre Niney qui remplit très bien son cahier des charges. Cependant, ce dernier n’apparaitra qu’au bout d’une heure de film. Avant, il faut saluer la belle prouesse des deux comédiens, Nemo Schiffman et surtout Pawel Puchalski, qui jouent Romain Gary jeune.

Notre avis ?

La Promesse de l’aube est une belle charge émotionnelle qui nous tient en haleine de bout en bout. L’œuvre est affolement. Elle nous plonge dans l’antre d’une folie destructrice qui amènera in fine l’écrivain à réussir, puis à se suicider. Pour le spectateur, les promesses sont remplies.

En savoir plus  :

Antoine Corte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.