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© Magali Martinie

[Interview] Valentin Martinie et Guillaume Loublier (“La Compagnie Affable”)

Dernière mise à jour : juin 28th, 2019 at 05:37 pm

A l’occasion de la reprise début septembre 2016 à la Royal Factory de Versailles de leur spectacle De La Fontaine à Booba, Valentin Martinie et Guillaume Loublier de La Compagnie Affable ont confié à Bulles de Culture leur parcours et leur vision du théâtre. Interview.

Interview de Valentin Martinie et Guillaume Loublier pour le spectacle De La Fontaine à Booba

Bulles de Culture : Racontez moi un peu votre parcours et comment vous êtes devenus comédiens…

Guillaume Loublier : C’est Valentin Martinie qui m’a proposé de le rejoindre sur le duo De La Fontaine à Booba, texte qu’on a lu, relu, qu’on a travaillé tous les deux et dont on peut dire aujourd’hui qu’il est indéniablement de nous deux, parce qu’on l’a recréé à deux. On s’est rencontrés grâce au Cours Jean-Laurent Cochet, on s’est croisé et on a entendu parler l’un de l’autre.

Valentin Martinie : On s’est rencontrés dans un festival qui était organisé par le co-directeur du cours et dans lequel on présentait chacun de notre côté, sans se connaître vraiment, un sketch humoristique. On s’est retrouvé en compétition avant même de se connaître. C’est cette première rencontre avec Guillaume qui m’a fait penser à lui après pour le rôle du deuxième personnage de la pièce.

Guillaume Loublier : Le souvenir de notre rencontre est… impérissable ! On s’est rencontrés dans une ambiance de rigolade mais ambitieuse.

“Le théâtre comme moyen privilégié pour la transmission”

Bulles de Culture : Concernant La Compagnie Affable, vous dites “qu’elle est née d’une envie partagée de rendre accessibles les classiques”. Pouvez-vous nous expliquer cette perspective ?

Valentin Martinie : La compagnie a été une obligation pour pouvoir jouer le premier spectacle que j’avais écrit, Dialogue à Fables, qui était un peu l’embryon de De La Fontaine à Booba. Il fallait une association, avec une licence d’entrepreneur de spectacles pour pouvoir se produire.

Au fur et à mesure s’est précisée dans notre esprit l’ambition, la mission qu’on s’est donné par le théâtre, celle de transmettre. Je pense que Guillaume, comme moi, voit le théâtre comme le moyen privilégié pour la transmission, notamment auprès des jeunes. Le théâtre en temps que média culturel est une possibilité de leur transmettre des chances de manière vivante, interactive, ludique et drôle, c’est vraiment la mission qu’on s’est donnée à travers la compagnie.

Sur le blog de la compagnie d’ailleurs, on compile des textes de théâtre, de poésie, de cinéma, de littérature. A la base c’était destiné à des élèves comédiens qui cherchaient des scènes de travail, des scènes pour des auditions, éventuellement des professeurs qui cherchaient des scènes à faire travailler, puis petit à petit on s’est mis à partager tout ça sans se demander à qui c’était adressé. Le but de la compagnie est vraiment de transmettre ces œuvres classiques ou moins classiques au plus grand nombre.

Guillaume Loublier : Ma présence dans la compagnie est plus récente. Ma démarche aussi est de transmettre les textes qu’on aime et en l’occurrence dans le cadre de ce spectacle, la poésie. C’est l’apanage de tout comédien.

Valentin Martinie : En tout cas, partager, essayer de faire découvrir…

Guillaume Loublier : A l’image du cours de Jean-Laurent Cochet qui a une culture immense mais qu’il arrive à rendre accessible par un jeu vivant, par un jeu et une interprétation charnelle, des textes.

Valentin Martinie : Dans le cadre de ce spectacle-là, ce qui est sûr c’est qu’on veut aider les jeunes à récupérer ces références-là qui sont assez lointaines. Comme disait Guillaume, on a eu la chance de travailler chez Jean-Laurent Cochet et il parlait souvent de revenir à la source. On a fait quelque part nos humanités. On est retourné aux sources, aux origines. Comme on a la chance d’avoir un pied du côté des classiques et un du côté du présent, car on est encore jeunes et dans notre époque, on essaie de faire dialoguer ces deux côtés qui ne sont pas cloisonnés. C’est un spectacle assez rassembleur…

Guillaume Loublier : … et fédérateur.

Agathe M.

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