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[CRITIQUE] “La Dame Sanglante” (2015), la Fleur du Mal

Dernière mise à jour : août 18th, 2016 at 02:57 pm

Avec sa deuxième mise en scène, Olivier Schmidt nous invite dans les origines et le mystère du mythe du vampirisme. Au-delà du mythe, La Dame Sanglante est aussi une réflexion sur le pouvoir et l’influence qu’il soulève.

Synopsis :

Trencin. 1597. La Hongrie Royale est en guerre et tente de repousser l’ennemi Turc. Appelée à régner sur le royaume en l’absence de son époux, Elysabeth Bathory (Linda Bachammar) révèle au monde une grande sagesse.Deuxième mise en scène d’Olivier Schmidt après Monsieur le Musical, ce dernier s’attarde cette fois-ci sur l’histoire d’Élisabeth Báthory, la fameuse dame sanglante, figure historique slave du XVIe siècle dont l’influence est indissociable du mythe du vampire. Cette dernière fut en effet accusée de tortures et de meurtres de filles et de jeunes femmes, accusations remises en cause par les historiens, étant donné que la preuve de ses méfaits fut obtenue de témoins torturés à cette fin.

L’angle dramatique choisi par Olivier Schmidt tourne autour de fusion entre le tragique et le mystérieux. La pièce creuse ainsi les thèmes de la féminité et du rapport à l’intime féminin, la vengeance, la dualité entre le bien et le mal… Et on voit à quel point la comtesse elle-même est finalement prise en étau entre un pouvoir qu’elle tente de maintenir entre ses mains malgré les dissidences internes et la volonté de tenir tête aux ennemis qui se pressentent aux frontières. Aura-t-elle voulu intimider et ses ennemis intérieurs et extérieurs en fomentant une fausse légende ? La pièce ne le dit pas, car elle s’intéresse avant tout à ce conflit dans lequel la Comtesse est sauvagement plongée.

Olivier Schmidt a ainsi plongé son histoire dans un style d’écriture gothique – texte, mise en scène, costume, musique… -, à la limite parfois de la surcharge. Heureusement, les comédiens – Linda Bachammar et Sara Bourre en tête – viennent ajouter une sensibilité pour donner vie à cette œuvre parfois un peu lourde.
La direction d’acteur et le casting peuvent être salués, car l’équilibre a été savamment trouvé pour donner à chacun une juste place à défendre, et ce avec beaucoup de justesse et de talent.

Si l’on ajoute que la pièce est éligible aux Petits Molières, vous avez un bon aperçu d’une prochaine soirée à passer peut-être en compagnie d’un mystère qui mérite qu’on s’y attarde…

En savoir plus :

  • La Dame Sanglante au Théâtre Pixel (Paris, France) en mars et avril 2015
Denis Tison

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