Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.
Wayward Pines - affiche

[VIDEO] Wayward Pines saison 1 sur Canal+, #AnalyseEnSeries

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:33 am

Wayward Pines - afficheDès l’ouverture du festival Séries Mania, cette sixième édition frappe fort avec la découverte en première exclusivité mondiale du pilote de la série Wayward Pines, réalisée par M. Night Shyamalan, et dont la diffusion débute le 14 mai 2015 aux États-Unis et à partir du 27 août du Canal+. Notre avis.
     

Synopsis :

Ethan Burke (Matt Dillon) est un agent des services secrets envoyé dans la ville de Wayward Pines pour enquêter sur la disparition mystérieuse de deux de ses collègues. Tout juste arrivé, il a un accident de voiture. À son réveil à l’hôpital, tout semble étrange. Il plane sur cette ville austère un mystère surnaturel.

    
MAJ 17/09/15

Retrouvez l’avis vidéo de @Rhomin sur la série
    

<

p style=”text-align: center;”>

     
Entre Twin Peaks et Le Prisonnier,  la série renoue avec des codes déjà bien connus : la sensation d’emprisonnement et la perte de repères, le tout teinté de science-fiction. Pour autant, on se prend très vite à aimer à nouveau ce type d’univers glaçant.
Dans le pilote, le réalisateur tient la main de son spectateur. Il sait où l’emmener et quelles questions il doit se poser. En cela, le cinéaste crée d’emblée un manque qui va attiser sa curiosité et lui donner immédiatement envie de s’immerger dans l’histoire.

Wayward Pines - image
© D.R.

Pour autant, méfiance avec le grand N. Night Shyamalan ! On connait sa capacité à partir sur un concept très fort : des villageois qui vivent en autarcie et entourés d’une forêt peuplée d’êtres hostiles (Le Village), l’unique survivant d’un accident de train dans (Incassable) ou l’apparition de mystérieux signes dans les champs dans (Signes). Pour autant, le soufflet peut vite retomber lors des révélations. Aussi, l’enjeu pour la série est de ne pas créer trop d’espérances pour éviter les déceptions à la Lost.

Côté esthétique, la proposition est innovante, tout en ayant un ancrage dans le passé. On sent cet  hommage à David Lynch sur le travail de la lumière : assombrir considérablement l’image pour la rendre hors temps, hors saison. De plus, les jeux de caméras sont assez osés pour une fiction network. On pense notamment à la scène dans le bureau du shérif, variant plan rapproché sur le visage de l’homme de loi contre un plan plus large sur l’agent secret et parquant les personnages dans une routine maîtrisée qu’on a envie de casser.

Wayward Pines - image
© D.R.

Cette “esthétisation du passé” surgit également lors du passage d’Ethan dans une maison délabrée  – censée être la demeure joviale d’une jeune serveuse, Beverly (Juliette Lewis), rencontrée peu de temps avant – une ambiance à la Psychose d’Alfred Hitchcock, ré-exploitée récemment dans la série Bates Motel.

Figure bien connue du cinéma, un peu oublié ces derniers temps, Matt Dillon, dans le rôle principal d’Ethan Burke, est déroutant dans cet univers. Il est froid mais attachant, non sans rappeler Woody Harrelson dans la première saison de True Detective.

En somme, tout dans ce pilote accrocheur fait que nous l’ajouterons à la longue liste de séries que nous  regarderons du début à la fin.
    

     
En savoir plus :

Antoine Corte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.