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[CRITIQUE] “Fils de rien” : De la poésie punk

Dernière mise à jour : janvier 16th, 2017 at 12:13 am

Pochette carton, écriture noire, fond peint rouge, la rencontre des Fils de Rien se fait au milieu de la nuit au son d’un accordéon : leur premier album éponyme est né !

Premier album pour les Fils de Rien

 

[/su_quote]“Je suis cet autre qui n’est rien d’autre qu’une ombre.
Une ombre qui retombe en ses décombres.
Bras ouverts découverts dans tes vers. Air bien trop sombre.”
— Fils de rien (L’autre)[/su_quote]

Première partie du groupe français Pigalle devant 400 personnes pour présenter son premier album, que rêvez de mieux ?

Depuis trois ans, Quentin Auvray à l’accordéon, Jérémy Tourneur à la guitare et Mickaël Commereuc à la contrebasse investissent les salles et les bars de France où entre deux bières, ils distillent leur poésie punk.

Avec un nom de groupe inspiré d’une phrase entendue comme dans les chansons de Jacques Brel (Fils de…), de Barbara (Si La Photo Est Bonne) et de Léo Ferré (Les Anarchistes), ces Fils de Rien sont donc loin d’être des orphelins sans passé et leur poésie de la rue, la présence de l’accordéon font irrémédiablement penser à des groupes comme La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback, Pigalle et surtout Les Têtes Raides.

Si ce premier album n’évite pas les écueils (parfois trop sombre, des changements de ton pas toujours maîtrisé), on est vite emporté par la fougue et l’énergie de ces Fils de Rien. Et c’est aussi cela la force de ce groupe : une forte présence sur scène où la théâtralité de Quentin Auvray (auteur de la plupart des textes), la folie de Jérémy Tourneur (guitariste et la sobriété de Mickaël Commereuc (contrebassiste) sont un vrai régal à voir et à entendre sur scène.

Un premier album sensible et poétique

 

Six heures, la ville s’éveille,
La routine, comme la veille.
“Le travail, c’est la santé”
Qu’ils viennent me rabâcher…
Métro, boulot, dodo,
C’est pas trop mon credo.
Dans un vieux rade cradingue,
J’vais m’accouder au zinc…

Jamais j’vais au boulot,
J’préfère le caboulot.
A vingt ans, le bel âge,
La tête dans les nuages,
On r’fait déjà le monde,
En se grillant des blondes,
Tous un rêve à la main,
C’est sûr… On r’vient demain.”

— Fils de rien (Caboulot)

Et donc un intéressant premier album aux textes et aux musiques sensibles et poétiques (dont le mystérieux L’autre, l’instrumental Éloge de rien, l’entraînant Caboulot et le sombre Idées noires). C’est sûr, nous aussi… on r’viendra demain !

 

 

 

En savoir plus :

  • Site officiel : http://www.myspace.com/filsderien
  • Quelques dates de concert sur Paris :
    Jeudi 06 mai 2010 à 20:00 au Le Kibélé (12 rue de l’échiquier, Paris 10)
    Jeudi 20 mai 2010 à 20:00 au Le Pix Bar (49 rue Pixerecourt, Paris 20)
Jean-Christophe Nurbel

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