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Marie Francine affiche critique film
Affiche du film "Marie-Francine"

Critique / “Marie-Francine” (2017) : Valérie Lemercier remonte la pente

Dernière mise à jour : mai 8th, 2023 at 11:23 am

Marie-Francine, un prénom de bonne vieille voisine pas bien méchante mais sans envergure ? C’est un peu ça avec Valérie Lemercier. En lui apprenant, à travers sa caméra, à remonter la pente, la réalisatrice glisse une jolie leçon de vie. La critique et l’avis film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Larguée de son couple et de son boulot de chercheuse, Marie-Francine (Valérie Lemercier), à cinquante ans, va devoir retourner vivre chez ses parents. Les deux, faisant chambre à part, ne lui octroieront que le canapé-lit du salon mais, pensant bien faire, vont lui ouvrir une boutique de cigarettes électroniques dans le quartier.

C’est pourtant dans cette petite boutique sans charme où elle vend des fausses cigarettes, qu’elle va, pour la première fois de sa vie, en fumer une vraie, et rencontrer un homme, un vrai, que jamais elle n’aurait pu croiser dans son autre vie.

Miguel (Patrick Timsit), chef dans le restaurant à côté, est lui aussi retourné vivre chez ses parents, mais dans leur loge de gardiens et sans oser le lui avouer.

Marie-Francine : viva l’amour !

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Valérie Lemercier, Denis Podalydès dans le film “Marie-Francine” © Jean-marie Leroy / Rectangle Productions – Gaumont

Valérie Lemercier sort son cinquième film. Elle réalise Marie-Francine après 100% Cachemire (2013), véritable bide financier et critique. Le côté cynique est atténué et les personnages font penser à des gens qu’on aurait tous eu l’habitude de côtoyer ou d’écouter sur un banc public.

C’est la première comédie romantique de l’ex-Béatrice des Visiteurs. Elle est plutôt fraîche, ne s’encombre pas de détails et va à l’essentiel. Très efficace… et merci à Patrick Timsit !

Un Patrick Timsit différent

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Valérie Lemercier, Denis Podalydès dans le film “Marie-Francine” © Jean-marie Leroy / Rectangle Productions – Gaumont

Après Dalida de Lisa Azuelos — où il était Bruno Coquatrix, propriétaire de L’Olympia —, Patrick Timsit, délesté de quelques kilos, passe devant la caméra de Valérie Lemercier. Il a été tout de suite séduit par le projet et bien lui en a pris : beaucoup de monde va certainement le voir autrement. Marie-Francine lui offre en effet l’occasion de faire les yeux doux. Avec classe, sincérité et bonhomie, il dévoile sa vraie nature.

Valérie Lemercier, elle, est fidèle à elle-même et fait éclater les vérités dans une dernière partie de film assez savoureuse.

Les parents qui nous énervent sont un cadeau

 

Dadick (Hélène Vincent) et Papick (Philippe Laudenbach), les deux parents de l’héroïne, occupent une vraie place dans le récit. Tout à tour énervants et distrayants, ils seront l’occasion pour notre héroïne de se rebeller et surtout de réfléchir à la vie. Et ce, même sil elle doit se coltiner une caricature de sœur jumelle (campée aussi par Lemercier), sorte de clin d’œil au personnage bourgeois de La Renardière, bien connue des fans de la Lemercier scénique.

Reste à savoir si ce film aura plus de succès que 100% Cachemire et de certaines représentations de la dernière tournée de Valérie Lemercier.

En savoir plus :

Luigi Lattuca
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