22e Nuit Blanche : Art Culture et Foi toujours au rendez-vous de l’art contemporain
Créée en 2002 par la Ville de Paris, la Nuit Blanche a pour objet de mettre en valeur l’art contemporain sous toutes ses formes. Très active dans le domaine de l’art contemporain, l’association Art Culture et Foi / Paris est associée à cet événement depuis sa création. Lors de la 20e édition, elle a proposé 12 rendez-vous artistiques dans 12 sites du patrimoine religieux parisien.
Nuit Blanche, événement, gratuit et ouvert à tous, célèbre cette année son vingtième anniversaire. La direction artistique 2022 a été confiée à Kitty Hartl. Elle met en valeur l’art contemporain sous toutes ses formes : Installations visuelles et sonores, sculptures, performances. Les œuvres prennent place dans des espaces prestigieux et des lieux moins connus du Grand Paris, notamment dans des sites du patrimoine religieux
Lors de la 22e édition, Art Culture et Foi / Paris propose 12 rendez-vous artistiques dans 12 sites du patrimoine religieux parisien : 10 églises de Paris, le Collège des Bernardins et la Galerie Saint-Séverin.
12 rendez-vous de l’association Art Culture et foi pour apprécier l’art contemporain pendant la Nuit Blanche
Lors de leur déambulation nocturne, les visiteurs découvriront le travail d’artistes contemporains d’horizons très divers :
A ne pas manquer, à l’église Saint-Gervais-Saint-Protais (4e arr.), la plasticienne Stéphanie Henry-Seguin, qui présentera une installation vidéo “Ô”. Il s’agit “d’une main de verre sur laquelle s’écoule de l’Eau, symbole de Vie. Cette main transparente et délicate semble offrir de l’Eau à la Terre à l’infini”. Cette artiste réalise des sculptures et installations qui font dialoguer le verre avec d’autres supports ou matériaux tel que le textile, le bois & le numérique.
À Saint-Eustache (1er arr.), les visiteurs découvriront, au cœur de l’église, The Melody of Speech : “une performance et des sculptures articulées par Benjamin Loyauté, pour constituer un ensemble vivant et dynamique. Dans la nef, huit personnages évoluent sur une scène tournante dans une chorégraphie répétitive de gestes et de paroles orchestrée par l’artiste. Derrière eux, un écran monolithe diffuse d’autres images de ces ‘performers’, comme un écho”.
À Saint-Paul-Saint-Louis (4e arr.) Un Drapeau Blanc de 30 m2 flottera au cœur de l’église, “tel une flamme de paix, tel un espoir nomade”. L’artiste Georges-Pascal Ricordeau exposera une version augmentée d’un drapeau qui a voyagé pendant dix ans à travers le monde. “Réalisé avec des sacs plastiques tressés, issus de toutes les cultures, il se lèvera devant le chœur comme un paravent vivant venant contrer la violence du monde.”
À l’église Saint-Ignace (6e arr.), le collectif PAU & SLY (Pauline et Sylvain Ohrel) proposent Le Grand Saut. De grandes sculptures en forme de mains, suspendues à travers le chœur et la nef de l’église, s’élèvent avec grâce.
À l’église Saint-Séverin (5e arr.), Thibaud Tchertchian présente Icônes, série de portraits réalisés à la bombe spray soufflée sur une toile. “Le pigment soufflé par la bombe donne l’impression d’une peinture en construction et d’approche maîtrisée pour ce qui est finalement une peinture gestuelle plus proche de la calligraphie et du dessin. Ces icônes sont des portraits sur lesquels nous nous projetons comme un miroir de l’âme. Ils semblent sortis des cryptes chrétiennes.”
À l’église Sainte-Claire (19e arr.), le public pourra admirer le Sablier de lumière, installation à la croisée des arts et de la science. Une scénographie son et lumière de Zorica Matic avec Akari-Lisa Ishii, designer.
À l’église Saint-Pierre de Montmartre (18e arr.), c’est une performance musicale, Magie Nouvelle, qui est proposée par l’organiste et pianiste improvisateur, Michel Boédec, la danseuse Juliette Bétancourt et le magicien Arthur Chavaudret. Pour découvrir autrement, l’une des plus anciennes églises de Paris.
À l’église Saint-Louis en l’Ile (5e arr.), c’est également un concert d’orgue, L’Homme de Roubaix, de Benjamin Viaud, que le public pourra écouter. Les bandes originales du compositeur français Georges Delerue seront revisitées aux sons de l’orgue.
À l’église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux (4e arr.), autre soirée musicale avec un concert vocal de solidarité culturelle, par l’association ACoeurVoix. Des Voix dans la nuit, un chœur et un orgue en soutien à l’Ukraine.
À l’église Saint-Esprit (12e arr.), spectacle musical Du fond des âges. Fanny Perrier-Rochas et Cappella compagnie invitent à un concert immersif, mêlant chants sacrés d’Orient, en arabe, araméen, grec ancien avec une composition électro-acoustique.
À la galerie Saint-Séverin (5e arr.), “l’artiste italo-sénégalaise Diaw plonge dans l’histoire multiculturelle en tant que femme noire dans un monde européanisé. Son œuvre s’inscrit dans une réflexion sur les phénomènes sociaux tels que la migration et la notion d’appartenance. Elle accorde un grand rôle à l’expérience physique et sensorielle du spectateur pour qu’il reconnaisse sa place.”
Au collège des Bernardins (5e arr.), Racines du ciel : la forêt, notre cathédrale est un proje de l’artiste-photographe Cedric Bregnard. Il s’agit de la réalisation d’un “dessin participatif monumental dans une démarche intergénérationnelle et multiculturelle, avec l’engagement de la communauté du Collège des Bernardins, des habitués du lieu, et du public de passage : une performance et des sculptures articulées par l’artiste pour constituer un ensemble vivant”.
Bref, une programmation soignée pour réjouir les noctambules