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LA PLUS BELLE POUR ALLER DANSER - 06
© Universal Pictures

Critique / “La plus belle pour aller danser ” (2023) de Victoria Bedos

La Plus belle pour aller danser est la première réalisation de Victoria Bedos. Une jeune collégienne va se transformer en garçon pour séduire le garçon qu’elle aime. Le film sort dans les salles le 19 avril 2023. La critique et l’avis de Bulles de Culture.

Synopsis :

Marie-Luce Bison (Brune Moulin), 14 ans, est élevée par son père (Philippe Katerine) dans une joyeuse pension de famille pour seniors dont il est le directeur. C’est bientôt la soirée déguisée de son nouveau collège : son père ne veut pas qu’elle y aille … et de toute façon, elle n’est pas invitée. Mais poussée par Albert, son meilleur ami de 80 ans (Pierre Richard), Marie-Luce, s’y incruste, habillée en homme. Ce soir-là, tout le monde la prend pour un garçon… un garçon que l’on regarde et qui plait. Elle décide alors de s’inventer un double masculin prénommé Léo pour vivre enfin sa vie d’ado. Bien entendu, à la maison, la relation avec son père se complique.

La Plus belle pour aller danser : première réalisation de Victoria Bedos

Après avoir co-scénarisé La Famille Bélier, Victoria Bedos se lance pour la première fois dans la réalisation avec La Plus belle pour aller danser.

Avec ce premier essai, la fille de Guy Bedos se replonge dans ses sensations d’enfance en mettant en scène un marivaudage moderne. A la manière d’un jeu de l’amour et du hasard, largement évoqué dans le film, une jeune fille va se déguiser en homme pour séduire le garçon gay qu’elle convoite.

Avec une mise en scène surannée, aux filtres sépia bien prononcés et rythmée par des musiques nostalgiques, dont l’évident tube de Sylvie Vartan, la réalisatrice va confectionner une chronique aux accents modernes sur la quête d’identité d’une adolescente se combinant avec la thématique de l’homosexualité.

Victoria Bedos s’installe ici dans le sillage de Lisa Azuelos et ses chroniques d’adolescence.

Il y a certes quelque chose de très attendrissant dans la manière dont est construit le récit. On est effectivement facilement pris d’affection pour l’histoire de ces deux jeunes, Émile et Marie-Luce (Léo), dans leurs émois amoureux.

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© Universal Pictures

Un goût d’inachevé

La Plus belle pour aller danser laisse cependant un goût d’inachevé. La supercherie au cœur du récit, insuffisamment exploitée, est levée beaucoup trop prématurément, par le biais d’un twist abracadabrant à plus forte raison – alors qu’il semblait rester à la cinéaste beaucoup de matière à en tirer, notamment quant à la culpabilité de Marie-Luce.

Ne sachant dès lors plus très bien quoi raconter, le film bâcle les évènements consécutifs à cette révélation. Reste, cependant, la prouesse de l’interprète principale, Brune Moulin, qui, par son attitude androgyne, et dans le costume de Léo, impressionne effectivement.

LA PLUS BELLE POUR ALLER DANSER
© Universal Pictures

Notre avis ?

La Plus belle pour aller danser est la première réalisation de Victoria Bedos. L’histoire de cette adolescente rejetée est touchante. Néanmoins, le film aux bonnes intentions est inabouti ne développant pas son sujet principal : la quête d’identité.

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 18/04/2023
  • Distribution France : Warner Bros
Antoine Corte

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