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The disappearance of Eleanore Rigby: Him & Her (2013), l’amour dure sept ans / love lasts seven years

Dernière mise à jour : avril 3rd, 2019 at 02:22 pm

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Original dans sa conception et sa distribution, l’œuvre de Ned Benson a de quoi intriguer. En effet, conçu au départ comme un dyptique sur la rupture amoureuse, le projet a donné naissance à un troisième film sous l’égide du producteur Harvey Weinstein : The disappearance of Eleanor Rigby : Them est un véritable mashup des deux première versions. Afin de préserver l’expérience générée par le projet original, la chronique va se concentrer sur le dyptique Him & Her qui aborde respectivement les points de vues masculin et féminin. Autopsie d’une relation amoureuse…

Original in its conception and its diffusion, the work of Ned Benson has something intriguing. In fact, originally conceived as a diptych on the breakup, the project gave birth to a third film with the producer Harvey Weinstein: The deasapparence of Eleanor Rigby: Them is a real mashup of the first two versions. To preserve the experience generated by the original project, this post will focus on Him & Her diptych that addresses respectively male and female points of view. Autopsy of a love affair…

More in English >> (Translation in progress, come bubble later)

Synopsis: A la suite d’un événement tragique, Eleanor (Jessica Chastain) mue par un besoin d’aller de l’avant, quitte Connor (James McAvoy). Ce dernier, toujours amoureux de sa femme, refuse cette séparation et cherche à la contacter afin de mieux comprendre les raisons de cette rupture…

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© The Weinstein Company

Une version meilleure que l’autre. 

Autant l’annoncer d’entrée, la version Him est la plus intéressante des deux. Cela ne veut pas dire pour autant que la vision féminine est à jeter (loin de là), mais pour plusieurs raisons, le film centré sur le personnage de James McAvoy est supérieur. Durant toute la première partie de Him, le spectateur se pose la même question que Connor : où est passée Eleanor Rigby ? De par cette interrogation, le spectateur est immédiatement engagé aux côtés de Connor et veut obtenir des réponses. En effet, si l’on comprend assez vite les raisons de la rupture, était-il vraiment nécessaire d’en arriver jusque là ? Pour ces raisons, le protagoniste devient assez vite attachant et l’injustice qu’il ressent est palpable. Le talent de l’acteur écossais n’y est pas pour rien non plus : James McAvoy livre encore une fois une interprétation forte et subtile, mais toute en retenue, confirmant ainsi que les rôles de trentenaires dépressifs lui vont à ravir (voir le dernier X-Men pour s’en convaincre).

La version Her peut donc paraître plus fade à côté, puisqu’elle mise tout sur l’introspection d’Eleanor et son retour au domicile familial. On assistera ici à une succession de scénettes impliquant le personnage de Jessica Chastain et le reste de sa famille sur fond de dialogues un peu froids, sans que l’on retrouve l’émotion qui se dégage de la version Him. Alors oui, il est normal de voir moins de passion ici puisque la décision de rupture incombe au personnage d’Eleanor, mais du coup, le film devient moins un film sur la rupture amoureuse que sur le retour chez les parents passé trente ans…

Une réalisation simple mais élégante

De par un budget assez restreint, il est normal de ne pas en attendre beaucoup au niveau de la mise en scène. Pourtant, les deux films s’en sortent très bien, chacun adoptant un éclairage correspondant à l’état d’esprit de leurs protagonistes respectifs. Him possède une atmosphère obscure tandis que Her se déroule dans des ambiances lumineuses emplies de couleurs chaudes. Les scènes de flashback, représentatives de l’harmonie perdue du couple, baignent quant à elle dans une atmosphère tamisée, créant une véritable bulle déconnectée du présent.

Des films complémentaires mais pas indissociables

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© The Weinstein Company

Une des forces de ce dyptique, est que chaque film peut-être vu indépendamment de l’autre sans pour autant perdre de sa consistance. Par exemple, lorsque l’on regarde Him, la disparition d’Eleanor contribue presque à mystifier le personnage, en faisant ainsi un véritable McGuffin pour le personnage et le spectateur. Ne pas savoir où elle se trouve enrichit la narration. En cela, les films peuvent être dissociables.

À l’inverse, la complémentarité de l’œuvre prend tout son sens, lorsque du point de vue d’Eleanore, celle-ci comprend qu’elle est suivie par son mari. Le peu d’informations transmis concernant le personnage de Connor au début de cette version aurait vite fait de le faire passer pour un stalker. Et pourtant, il suffit de voir la version Him pour comprendre que ce n’est bien évidemment pas le cas.

Bref, le projet de Ned Benson est de disséquer une rupture amoureuse pour en explorer les différentes phases (de la dépression à l’acceptation) et en cela le diptyque fonctionne très bien. On pourra cependant regretter que la version Her soit un peu en dessous de la version Him , mais le face à face Chastain/McAvoy et une réalisation léchée valent à eux seuls de regarder les deux films.

Salvatore

En savoir plus :
– http://eleanorrigby-movie.com (site officiel anglais)
– Disponible en VOD chez Netflix à partir du 01/11/2014

Salvatore V.

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