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Critique / “Ant-Man et la Guêpe” (2018) : humour en grand

Dernière mise à jour : avril 16th, 2021 at 04:37 pm

Ant-Man et la Guêpe (Ant-Man and the Wasp) de Peyton Reed est le deuxième film de la franchise sur le super-héros fourmi de Marvel. En salles de cinéma le 18 juillet 2018, Paul Rudd reprend le costume de la petite bête, toujours aux côtés de Michael Douglas, Evangeline Lilly, rejoints par Michelle Pfeiffer et Hannah John-Kamen. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Après les événements survenus dans Captain America: Civil War, Scott Lang (Paul Rudd) a bien du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais ses réflexions sur les conséquences de ses choix tournent court lorsque Hope van Dyne (Evangeline Lilly) et le Dr Hank Pym (Michael Douglas) lui confient une nouvelle mission urgente…

Scott va devoir renfiler son costume et apprendre à se battre aux côtés de la Guêpe afin de faire la lumière sur des secrets enfouis de longue date…

Ant-Man et la Guêpe : vers un vent de féminisme chez Marvel ?

Second opus de la franchise qui avait fait ses preuves en 2015, Ant-Man et la Guêpe s’affiche surtout comme étant le premier blockbuster Marvel féministe. Rien que sur l’affiche du film, Ant-Man est mis en retrait pour laisser la Guêpe au premier plan. Le plan marketing est donc orchestré pour faire passer celle-ci, sous les traits d’Evangeline Lilly, comme la grosse star du film.

Ce choix médiatique semble être la conséquence du mouvement #MeToo d’Hollywood, en plus du désir de contrer le succès surprise DC Comics, Wonder Woman. Pourtant, le contenu de Ant-Man et la Guêpe n’est pas totalement en adéquation avec la portée féministe qu’on veut bien laisser transparaître.

Certes, la Guêpe est un personnage important autour duquel tourne l’intrigue principale. Elle st en effet à la recherche de sa mère perdue dans l’anti-matière. Cependant, c’est bien Ant-Man qui reste le personnage phare de cette suite et garde ainsi les pleins pouvoirs sur sa franchise.

Une chose est néanmoins sûre, en 2019, Marvel lancera bientôt une véritable offensive « égalité des sexes » grâce à la sortie de Captain Marvel, interprétée par l’actrice Brie Larson, qui sauvera très certainement les Avengers du pétrin.

Puis, ce sera au tour de Black Widow d’avoir également droit à son adaptation. Le personnage campé par Scarlett Johansson sera d’ailleurs dirigée par une réalisatrice australienne, Cate Shortland.

Que faisait Ant-Man durant les événements d’Avengers: Infinity War ?

S’il y a une réponse qu’on attendait dans ce film, c’est bien de savoir ce que faisait le personnage d’Ant-Man pendant les événements tragiques d’Avengers: Infinity War.

En effet, le personnage de la fourmi n’apparait pas dans le super blockbuster sorti en avril et on espérait que le film Ant-Man et la Guêpe allait nous apporter quelques précisions en ce sens.

Sur ce point, on sera relativement déçu. Aucune interaction n’est faite avec la précédent film de l’univers Marvel, hormis une scène post-générique qui fera s’accrocher à son siège.

Donc l’absence d’Ant-Man n’est pas vraiment expliquée. Elle peut néanmoins aisément se déduire par l’assignation à résidence voulue par le super-héros au début de ce film.

Mais ce défaut d’interactions avec Avengers n’est pas sans avantage. Il permet tout d’abord de faire un long-métrage au ton beaucoup plus humoristique, se détachant de l’aspect sombre d’Avengers: Infinity War.

De plus, même si les deux univers sont liés, Ant-Man et la Guêpe s’impose comme un vrai film familial à dimension plus humaine. Les plans de courses-poursuites en décors naturels à San Francisco retrouvent ainsi l’essence même des bandes dessinées où les super-héros Marvel apportent aides aux soucis du quotidien et combattent les petits malfrats, sans besoin forcément de sauver le monde.

Entre film de casse et comédie à la Chérie, j’ai rétréci les gosses, Ant-Man et la Guêpe tient une place à part dans les productions Marvel.

Une pause décalée sans véritable grand méchant

C’est donc dans un déluge de situations cocasses que la veine du film Ant-Man et la Guêpe est tracée. Mais ci le moment est plaisant, il y manque quand même un grand méchant.

Dans cet opus, hormis les dealers de technologies, le personnage le plus menaçant est Ghost. Opposant d’Iron Man dans les bandes dessinées, celui-ci est transformée en jeune femme torturée dans les adaptations cinéma, sous les traits de l’envoûtante Hannah John-Kamen.

Celle qu’on appelle “Le fantôme” subit les affres d’un démembrement quantique. Dès lors, les méfaits qu’elle commet sont justifiés par les besoins de résoudre ses propres conflits intérieurs, ce qui crée de l’empathie plus que du rejet envers cet antagoniste. Ghost n’est donc pas le méchant qu’on a envie de détester mais plutôt celui qui doit retrouver le bon chemin.

Notre avis ?

Très bon enfant, avec beaucoup d’humour et sans véritable grand méchant, ce Ant-Man et la Guêpe est une pause décalée dans l’univers des super-héros sauveurs de l’humanité. On apprécie mais on peut s’en passer.

En savoir plus  :

Antoine Corte

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