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Dernière mise à jour : mai 21st, 2023 at 12:32 pm
Véritable laboratoire de création et de diffusion pour des films à économie dite fragile, l’ACID organise chaque année depuis 1993 sa sélection parallèle au Festival de Cannes. Cette année encore, elle s’installe sur la croisette avec 9 longs métrages, fictions et documentaires, qui sont autant de regards sur l’état du 7ème art à travers le monde. Trois questions à Pauline Ginot, déléguée générale de l’ACID, et Anton Balekdjian, co-réalisateur du film Mourir à Ibiza et programmateur pour l’ACID.
Trois questions à Pauline Ginot, déléguée générale de l’ACID, et Anton Balekdjian, co-réalisateur du film Mourir à Ibiza et programmateur pour l’ACID
BdC : Comment décrire les missions de l’ACID ?
Pauline Ginot : L’ACID est une association de cinéastes qui existe depuis plus de 30 ans. A l’origine, on retrouvait des réalisateurs célèbres, Guediguian, Belvaux, qui se sont emparés du problème de la diffusion des films en salle. L’association est un des acteurs majeurs pour la diffusion des films indépendants. On travaille sur du cinéma émergeant : premiers longs métrages, documentaire etc.. On va intervenir auprès des salles, du public scolaire, pour accroitre l’accès à ces films aux propositions ambitieuses. Ce qui est également important dans l’initiative, c’est que ce sont des cinéastes qui soutiennent d’autres cinéastes.
BdC : Comment fonctionne le comité de programmation de l’ACID pour sélectionner les films choisis pour votre sélection cannoise ?
Pauline Ginot : On est sur un principe d’une rotation permanente. Les cinéastes soutenus les années précédentes intègrent le comité pour les années suivantes. Ce qui est le cas d’Anton. On fonctionne comme une chaine de solidarité. Je suis déléguée générale mais je ne suis pas directrice artistique. Il n’y a pas cette dernière fonction au sein de l’association. On fonctionne de façon très horizontale. On veut éviter ainsi d’imposer une ligne éditoriale.
Anton Balekdjian : Il n’y a pas de couleur volontaire donnée à la sélection. On est dans un esprit de soutien. A force de discussions, il y a 9 films qui émergent et qu’on souhaite proposer au public à Cannes.
Pauline Ginot : L’idée n’est pas de faire une programmation idéale. On part sur des coups de cœur pour des films avec des financements fragiles. On se pose bien évidemment la question également de l’utilité pour l’œuvre d’avoir le soutien de l’ACID. Il y a des films très beaux qu’on ne retient pas car on sait très bien qu’ils vivront très bien sans l’association.
BdC : Quelles vont-être les rencontres phares de l’ACID durant le Festival de Cannes ?
Pauline Ginot : En amont de Cannes, on organise déjà des projections pour la presse et pour les distributeurs afin que chaque film puisse éventuellement trouver un écho auprès du public. C’est une étape importante. Un film comme Laissez-moi de Maxime Rappaz vient par exemple de trouver un vendeur international pour pouvoir le proposer dans le monde entier. A Cannes, l’ACID met en place le Café des cinéastes, un lieu de convivialité et de discussions. On a tenté de donner 4 murs à un espace de solidarité autour des films sélectionnés. Enfin, il y a les projections. Il n’y a rien de plus important à Cannes que de montrer les films. Notre démarche est de ne surtout pas laisser Cannes se refermer sur un entre soi professionnel. On veut faire venir un large public.
LES 9 FILMS EN SELECTION A L’ACID CANNES 2023 :
· CAITI BLUES Un film de Justine Harbonnier
· DREAMING IN BETWEEN Un film de Ryutaro Ninomiya
· ÉTAT LIMITE Un film de Nicolas Peduzzi
· IN THE REARVIEW Un film de MACIEK HAMELA
· LAISSEZ-MOI Un film de Maxime Rappaz
· LINDA VEUT DU POULET ! Un film de Sébastien Laudenbach et Chiara Malta
· MACHTAT Un film de Sonia Ben Slama
· LA MER ET SES VAGUES Un film de Liana & Renaud
· NOME Un film de Sana Na N’Hada
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