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Dead Women Walking photo film critique avis Deauville 2018 Credit Jack Caswell - OK
© Jack Caswell

[Critique Deauville] “Dead Women Walking” (2018) de Hagar Ben Asher

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:20 am

Dead Women Walking, film américain de la réalisatrice Hagar Ben Asher avec notamment June Carryl, Dale Dickey, Dot-Marie Jones, est présenté en compétition du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018. L’avis et la critique film de Bulles de Culture. 

Synopsis :

Dans le couloir de la mort, 9 femmes vivent leurs derniers instants avant leur exécution. Ces destins croisés exposent alors les conséquences de ce type de châtiment, que se soit sur les détenues, leurs familles ou bien le personnel pénitentiaire qui les encadre.

Dead Women Walking : 9 portraits de femmes dans le couloir de la mort

On attend de Dead Women Walking un film très austère sur ces condamnées à mort. Or, le long métrage arrive à dépasser l’aspect plutôt glauque de son sujet pour en faire une oeuvre touchante. La mise en scène, emprunte de classicisme, est cependant très efficace. Chaque histoire constitue un chapitre du récit. De plus, les évènements sont montrés dans un ordre chronologique jusqu’au châtiment final. Ainsi, le film commence par suivre l’histoire d’une détenue 14 jours avant son exécution avec un avocat décidé de tenter l’appel pour éviter la mise à mort.

On voit très vite la construction dramatique souhaitée par la réalisatrice. Cette dernière décide de suivre les différentes étape menant jusqu’à la mort, à travers diverses protagonistes. A chaque fois, les raisons de leurs condamnations ne sont que suggérées. Elles ne sont qu’explicitées qu’avec un carton final. Chaque scène s’applique à humaniser ses prisonnières tout en tentant de comprendre les raisons de leurs crimes. On y découvre des portraits de femmes brisées qu’on a envie de soutenir.

Un pamphlet subtil contre la peine de mort

Dead Women Walking est également un pamphlet efficace contre la peine de mort. Sans jamais montrer une opposition frontale, la cinéaste distille plusieurs indices qui laissent sentir la cruauté de cette sentence. Par exemple, le film n’élude pas l’instant fatidique. Il montre bien la scène de mise à mort, quand le corps convulse et que le souffle arrête de se faire sentir. Si la scène finale peut être barbare, elle est à la peine de mort ce qu’a été Le Fils de Saul (László Nemes) sur les camps de concentration. Il s’agit de montrer l’immontrable avec notamment la fiche remplie par le médecin du pénitencier qui indique “homicide” comme cause de la mort de ces jeunes femmes. Pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018, il s’agit de l’un des films de la compétition le plus choc. En espérant un prix à la cérémonie du palmarès.

En savoir plus :

  • Date de sortie France : a déterminer
  • Distribution France : a déterminer
Antoine Corte

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