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Omar m'a tuer de Roschdy Zem image film cinéma
Sami Bouajila dans le film "Omar m'a tuer" © HOLE IN ONE FILMS

♥ “Omar m’a tuer” ce soir sur ARTE avec Sami Bouajila et Denis Podalydès

À voir à la télévision ce soir sur ARTE et en streaming/replay : Omar m’a tuer (2011) de Roschdy Zem sur une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique en France dans les années 90. Infos et avis de Bulles de Culture sur ce film coup de cœur rediffusé le mercredi 20 septembre.

Synopsis :

Le 2 février 1994, la cour d’assises des Alpes-Maritimes condamne Omar Raddad (Sami Bouajila), défendu par Jacques Vergès (Maurice Bénichou), à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Ghislaine Marchal, poignardée dans sa villa à Mougins, en juin 1991.

Une inscription de la main de la victime — “Omar m’a tuer” —, tracée sur les murs de la cave avec son sang, avait mené à faire accuser son jardinier marocain.

À l’annonce du verdict, l’écrivain Pierre-Emmanuel Vaugrenard (Denis Podalydès) décide de se rendre dans le sud de la France. Flanqué d’une jeune assistante (Salomé Stévenin), il examine toutes les pièces du dossier en vue de la parution d’un livre démontrant les errances de l’enquête…

Omar m’a tuer : retour sur un mystère judiciaire

Retour en arrière : en 1991, Omar Raddad, immigré marocain analphabète et parlant mal le français, est un modeste jardinier qui fait la Une des médias après avoir été accusé d’avoir assassiné sauvagement son employeur, une femme âgée de 65 ans.
Sur les lieux du crime, une inscription devenue célèbre et supposée écrite avec le sang de la victime l’accuse : “Omar m’a tuer”.
Condamné, il sera amnistié partiellement à la fin des années 90 par le président de la République Jacques Chirac, et sortira de prison en 1998.

Mais malgré les nombreuses zones d’ombres entourant cette affaire, Omar Raddad restera coupable aux yeux de la justice. Le film Omar m’a tuer revient donc sur cette énigme à travers le parcours judiciaire de son principal protagoniste.

Et si ce projet a été initié d’abord par le réalisateur Rachid Bouchareb (Indigènes, Hors-la-loi), c’est l’acteur et réalisateur Roschdy Zem qui le concrétisera. D’ailleurs, prévu au départ pour interpréter le jardinier, celui-ci confiera finalement ce rôle au comédien Sami Bouajila.

Montrer l’homme derrière le mythe du jardinier assassin

“Il ne s’agit ni d’un règlement de compte, ni d’une quelconque révision de l’Histoire, a expliqué Roschdy Zem lors de la sortie du film en salles. Ce qui m’intéressait, c’était le parcours de ce jeune immigré, comprenant et parlant mal la langue française, qui fut broyé par une machine judiciaire et embarqué dans une spirale médiatique infernale à cause d’un crime, à la mise en scène exceptionnelle”.

Donc, pour son deuxième long métrage, Roschdy Zem a choisi de filmer au plus près le personnage d’Omar Raddad (caméra portée et plans serrés) pour mieux en saisir l’homme dans son quotidien, loin de son image médiatique.

Porté par un Sami Bouajila épatant (nouveau rôle d’analphabète après la série Signature) et un Denis Podalydès toujours aussi caméléon (dans le rôle d’un écrivain en quête de la vérité), le film Omar m’a tuer remet en question scène après scène le mythe du jardinier assassin.

Notre avis ?

En évitant d’être trop partisan mais en soulignant toutefois les incohérences de l’affaire, Roschdy Zem signe avec Omar m’a tuer un film et un combat juste à ne pas rater. C’est un film coup de cœur de Bulles de Culture.

En savoir plus :

  • Omar m’a tuer est diffusé sur Arte le mercredi 20 septembre 2023 à 20h55
  • Le film est proposé en streaming et en replay sur Arte.tv
Jean-Christophe Nurbel

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