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[CRITIQUE] “Wonderstruck” (2017) de Todd Haynes : pas totalement émerveillé

Dernière mise à jour : juin 19th, 2019 at 02:28 pm

Le réalisateur Todd Haynes était venu en compétition officielle en 2015 présenter le film Carol. Il revient en 2017 avec Wonderstruck, adapté du livre éponyme de Brian Selznick. Notre avis et critique sur cette oeuvre. 

Synopsis :

Sur deux époques distinctes, les parcours de Ben (Oakes Fegley) et Rose (Millicent Simmonds). Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente ; Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d’une mystérieuse actrice. Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

 

Wonderstruck, un exercice de style

 

 

Todd Haynes nous offre un film avec un bel exercice de style. Narrée sur deux temporalité, l’histoire utilise une caméra différente selon les époques. On passe d’un cinéma muet en noir et blanc pour les années 20 à une lumière filtrée au coeur d’un brooklyn hip-hop courant 70. Wonderstruck est un hommage aux oeuvres cinématographiques américaines au classicisme révolu.

Côté histoire, le film n’arrivera pas autant à nous surprendre. On est assez vite lassé par une histoire assez banale dont on devine tous les enjeux lors du premier quart. Il faut néanmoins saluer la force d’une oeuvre basée sur les thématiques de la transmission et de l’aliénation. Le prisme de la jeunesse rend très accessible ce Wonderstruck qui plaira sûrement aux plus jeunes. Il faut dire que la plume de Brian Selznick, également auteur de Hugo Cabret, s’adapte parfaitement à ce jeune public.

 

Des têtes d’affiche finalement anecdotiques

 

Wonderstruck photo critique
© Metropolitan Films

 

Wonderstruck, c’est aussi une réflexion autour de l’impact de la surdité. Les protagonistes ont une perception différente des choses et doivent s’adapter à un monde qui n’est pas forcément fait pour eux. On peut notamment prendre l’exemple de Rose qui manque de se faire écraser par une charrette qu’elle n’a pas perçue.

Le casting avec les deux jeunes acteurs principaux est évidemment très mignon. Tous les deux, ils sont des perles émergentes du cinéma américain, à l’instar de Asa Butterfiels, comédien de Hugo Cabret. En tête d’affiche, on retrouve Julianne Moore et Michelle Williams qui restent finalement assez anecdotiques.

Au final, Wonderstruck est réussi visuellement mais manque de panache au niveau de l’intrigue.

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 15/11/2017
  • Distribution France : Metropolitan Filmexport
Antoine Corte

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