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TOY STORY 4 de Josh Cooley affiche film cinéma

Critique / “Toy Story 4” (2019) de Josh Cooley

Dernière mise à jour : juin 4th, 2022 at 10:18 pm

Alors que le lancement du service Disney+ a été retardé au 7 avril 2020, des suites de la crise du coronavirus, Canal+ diffuse ce vendredi 3 avril le dernier volet en date de la grande saga historique de l’industrie Pixar, Toy Story 4 de Josh Cooley. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Woody a toujours privilégié la joie et le bien-être de ses jeunes propriétaires – Andy puis Bonnie – et de ses compagnons, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L’arrivée de Fourchette un nouveau jouet qui ne veut pas en être un dans la chambre de Bonnie met toute la petite bande en émoi. C’est le début d’une grande aventure et d’un extraordinaire voyage pour Woody et ses amis. Le cowboy va découvrir à quel point le monde peut être vaste pour un jouet…

Toy Story 4 : une histoire d’amour

Toy Story 3 avait déjà l’allure d’une fin de franchise. Cependant, le studio Disney Pixar, sous l’impulsion notamment de son directeur artistique John Lasseter, a décidé de remettre une nouvelle fois le couvert.

Mais le producteur du long métrage, Jim Morris, a tout de suite prévenu : Toy Story 4 “ne fait pas partie de la trilogie”. Le long métrage a en effet une place singulière au sein de la saga, en se centrant davantage sur des péripéties entre jouets plutôt que sur celles en interaction avec des enfants.

Toy Story 4 est donc avant tout une histoire d’amour entre le shérif Woody et Bo Peep, la bergère barbie. Ces deux têtes connues s’affichent dans le film d’animation comme le nouveau couple glamour, tout droit inspiré des amourettes entre Sandy et Danny dans Grease.
D’abord amours d’été reléguées au second plan dans les opus précédents, les scénaristes ont enfin exploiter le filon de la bergère qui rencontre son berger.

Cependant, on est loin de voir ici une Blanche Neige qui chanterait à qui voulait l’entendre : “Un jour, mon prince viendra”.
Ici, la Barbie bergère porte dans son attitude l’indépendance de la femme moderne. Capable de se débrouiller par elle-même et de mater ses moutons, elle n’attend pas patiemment son homme pour lui faire à manger.
C’est même Woody qui devra faire preuve de pugnacité pour l’accompagner dans des périples harassants afin de la conquérir et renoncer à son confort quotidien.

La notion d’abandon

La grande thématique de Toy Story 4 repose également sur la notion d’abandon.

Gabby Gabby, poupée oubliée chez un antiquaire, porte les stigmates de ne plus être aimée. Cette souffrance est la source primitive de sa méchanceté. Cet être mal intentionné a tout d’un personnage avant tout mal compris, loin de la perception manichéenne de certains Disney.
Mais on ne naît plus méchant dans les dessins animés Disney d’aujourd’hui — Cruella d’Enfer n’est sûrement pas sortie du ventre de sa mère en réclamant une fourrure — mais on le devient par une série d’évènements traumatisants.

Bien sûr, Toy Story 4 n’élude pas non plus les ingrédients fondamentaux qui ont fait le succès de sa franchise.
Buzz l’éclair, bien que moins mis en avant, est toujours bien présent avec son traditionnel : “Vers l’infini et au-delà”.
Cette figure toujours héroïque guidera ses collègues, peluches et autres patates vers des prises de risques palpitantes, bien loin de leurs caissons de rangement douillet d’une chambre d’enfant.

Et pour ce qui est de l’humour, les petits bonhommes verts, qui “nous doivent une reconnaissance éternelle”, ont laissé place au très sympathique Fourchette, dont la voix française est interprétée par Pierre Niney. Preuve que les meilleurs jouets peuvent parfois être des objets communs du quotidien.

Notre avis ?

Avec Toy Story 4, les firmes aux grandes oreilles et à la petite lampe nous l’ont juré : c’est la der des der.
C’est donc a priori sur un sans faute que la franchise des Toy Story termine sa course avec le film le plus réussi de la saga, montrant que Woody et sa bande ont définitivement abordé un passage réussi vers l’âge adulte.

En savoir plus :

  • Toy Story 4 a été diffusé sur Canal+ le vendredi 4 avril 2020 à 21h
  • Film à partir de 7 ans
Antoine Corte

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