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[Critique] “Au-delà des murs” (2016) de Hervé Hadmar et Marc Herpoux

Dernière mise à jour : juin 28th, 2019 at 11:30 am

Un huis clos psychologique et oppressant

Je suis attirée par les personnages tordus qui doivent survivre d’une manière ou d’une autre.
Veerle Baetens

Après le surprenant héritage d’une maison, Lisa, incarnée par la magnétique actrice belge Veerle Baetens (Alabama Monroe, Des nouvelles de la planète Mars), va se retrouver entraîner dans un huis clos psychologique et oppressant où espace temps et états émotionnels varient sans cesse. Sa rencontre avec Julien, interprété par François Deblock (DieuMerci !, Marie et les naufragés), ancien soldat de la Première guerre mondiale égaré comme elle dans la maison, va lui permettre de survivre.

Personnage blessé et refermé sur elle-même, Lisa va peu à peu s’ouvrir durant sa quête jusqu’à sa rencontre décisive et hors du temps avec le personnage incarné par la toujours aussi excellente Géraldine Chaplin (Le Docteur Jivago, Nashville).

Le personnage de la Maison

Côté décor, cette vieille maison sans fenêtre, parcourue de couloirs labyrinthiques et hantées d’êtres étranges, est le résultat d’un long travail de repérages et de la combinaison de 12-15 lieux réels et disparates (maison, friche industrielle…)  : “La plupart des décors existaient en l’état” (Hervé Hadmar).

Les décors de la série Au-delà des murs s’appuient sur de multiples influences :

  • le roman La maison des feuilles (2000) de Mark Z. Danielewski à la structure et au format peu conventionnels ;
  • le film coréen 2 sœurs (2004) de Kim Jee-Woon ;
  • le long métrage La maison du diable (1963) de Robert Wise qui est un film fondateur pour Hervé Hadmar car celui-ci l’avait terrorisé quand il avait dix ans ;
  • le film Les Autres (2001) d’Alejandro Amenábar,
  • les longs métrages Répulsion (1965), Rosemary’s Baby (1968) et Le Locataire (1976) de Roman Polanski, notamment pour le personnage féminin ;
  • les jeux vidéos comme Silent Hill, Resident Evil… pour l’idée des épreuves et des niveaux

Côté réalisation, ce fascinant espace qu’est la Maison est éclairée à la lumière jaune-orange des bougies et prolongée hors-champ par un important travail de sound design. Pour Au-delà des murs, le réalisateur Hervé Hadmar a ainsi passé beaucoup de temps à trouver la tonalité juste du fantastique car ce savoir-faire a été oublié en France.

https://twitter.com/bullesdeculture/status/723644235791081472

Jean-Christophe Nurbel

Un commentaire

  1. A voir attendre la fin du film pour tout comprendre

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