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Michel Audiard - J'parle pas aux cons ça les instruit d'Yves Riou et Philippe Pouchain
© INA / Guy Breemat

Critique / “Michel Audiard – J’parle pas aux cons, ça les instruit” (2015)

Dernière mise à jour : septembre 10th, 2020 at 01:21 pm

Michel Audiard – J’parle pas aux cons, ça les instruit d’Yves Riou et Philippe Pouchain revient sur la carrière du scénariste, dialoguiste et réalisateur Michel Audiard, disparu le 28 juillet 1985. L’avis et la critique de Bulles de Culture sur ce documentaire diffusé sur la chaîne Histoire TV le lundi 18 novembre 2019.

Synopsis :

Avec sa culture populaire, son imaginaire prolixe et son alchimie verbale, Michel Audiard a bouleversé le cinéma des années 50 et 60. Rendons hommage à celui qui disparut il y a trente ans et qui déclarait : “Vivant, je veux bien être modeste, mais mort, il me paraît naturel qu’on reconnaisse mon génie”.

Michel Audiard – J’parle pas aux cons, ça les instruit : hommage à un scénariste et dialoguiste de talent

Un singe en hiver (1962), Les Tontons flingueurs (1963), Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause (1970), Flic ou voyou (1979), Garde à vue (1981), Mortelle Randonnée (1983)… s’appuyant sur des extraits de films, des archives et de nombreux témoignages — notamment de son fils, le cinéaste Jacques Audiard, et de comédien.ne.s disparu.e.s ou encore vivant.e.s l’ayant bien connu.e.s tel.le.s  que Jean Gabin, Charles Aznavour, Michel Serrault, Mireille Darc, etc. —, le documentaire Michel Audiard – J’parle pas aux cons ça les instruit rend hommage à l’un des plus célèbres et populaires scénariste et dialoguiste français — avec plus d’une centaine de films entre 1949 (Mission à Tanger) et 1985 (On ne meurt que deux fois et La cage aux folles III : ‘Elles’ se marient) en tant que scénariste et/ou dialoguiste. Michel Audiard s’est également essayé mais avec moins de talent à la réalisation de longs métrages de 1968 (Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages) à 1974 (Bons baisers… à lundi) — qui fut néanmoins vilipendés par les jeunes turcs de La Nouvelle Vague.

Enfance, influences et perte d’un enfant

De son enfance d’enfant abandonné recueilli par son parrain dans le 14e arrondissement de Paris aux influences d’écrivains tels que Louis-Ferdinand Céline et Saint Augustin sur son écriture, les réalisateurs Yves Riou et Philippe Pouchain dressent le portrait d’un homme talentueux et cultivé qui fut tour à tour aspirant coureur cycliste, livreur de journaux, soudeur, voleur de bicyclettes, critique de films, auteur de romans policiers… avant de signer ses premiers films et de faire une rencontre décisive avec le comédien Jean Gabin pour lequel il écrira dix-sept longs métrages — après la mort de celui-ci en 1976, il dialoguera une dizaine de films pour Jean-Paul Belmondo.

Cet intéressant documentaire n’oublie pas non plus d’évoquer la douleur de la perte d’un fils, François, en 1975 dans un accident de voiture que Michel Audiard évoquera dans son roman La Nuit, le jour et toutes les autres nuits (1978), puis dans le film Mortelle Randonnée (1983) de Claude Miller avec Michel Serrault, qu’il coécrira avec son autre fils, Jacques.

En savoir plus :

  • Michel Audiard – J’parle pas aux cons, ça les instruit a été diffusé sur Histoire TV le lundi 18 novembre 2019 à 20h40, puis les mardi 19 novembre 2019 à 22h30, samedi 23 novembre 2019 à 15h45, vendredi 29 Novembre 2019 à 15h15 et mercredi 11 décembre 2019 à 15h45
Jean-Christophe Nurbel

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