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ROMANCE d'Hervé Hadmar affiche série télé
Affiche de la série "Romance" © Jean-François BAUMARD / FTV / Cinétévé

Critique / “Romance” (2020) avec Pierre Deladonchamps et Olga Kurylenko

Dernière mise à jour : septembre 5th, 2022 at 12:15 am

Romance est la septième série d’Hervé Hadmar — en comptant les deux saisons des Témoins — avec Olga Kurylenko, Pierre Deladonchamps, Pierre Perrier, Barbara Schulz et Simon Abkarian. La critique et l’avis série de Bulles de Culture sur ce thriller fantastique et romantique diffusé sur France 2 à partir du mercredi 10 juin 2020.

Synopsis :

Le Wonderland : un club de rock très 60’s quelque part au cœur de Paris. De la musique, de la danse et, accrochée au mur, la photo d’une femme (Olga Kurylenko), belle et mystérieuse à en mourir. Et si une simple photo pouvait nous faire voyager dans le temps ?

Et si Jérémy (Pierre Deladonchamps), 32 ans, vivant mal son époque, trouvait le moyen, à travers le temps, de rencontrer la femme de ses rêves et de se retrouver projeté au cœur de l’été 1960, à Biarritz ?

Et si le cœur de cette femme était déjà pris par Chris (Pierre Perrier), un homme au charme vénéneux ?

Romance : un voyage dans le temps par amour

ROMANCE d'Hervé Hadmar image série télé
Olga Kurylenko dans la série “Romance” © FTV / Cineteve

Avec un tournage à Paris et dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle-Aquitaine (Biarritz, Bidart, Cap-Ferret, Ciboure, domaine Fréjus, Guéthary, Musculdy, Pagolle, Saint-Jean-de-Luz, Soccoa, Seignosse, Urrugne…), une image de Jean-Max Bernard, un montage d’Emmanuèle Labbé, Diane Logan et Aurique Delannoy, une musique originale d’Éric Demarsan, un scénario et une réalisation d’Hervé Hadmar, la mini-série française Romance et ses six épisodes de 52 minutes racontent “l’histoire d’un homme qui voyage dans le temps par amour”, dixit son auteur.

Et c’est donc sans son habituel acolyte, le scénariste Marc Herpoux, qu’Hervé Hadmar a imaginé cette histoire d’amour sur fond de voyage dans temps dans les années 60 et de musique jazzy et rock. Incarné par Pierre Deladonchamps, Jérémy, un jeune homme “qui a du mal à se confronter au réel”, va ainsi passer de l’autre côté du miroir du temps à la recherche d’une mystérieuse Alice, à laquelle Olga Kurylenko prête ses traits, dont il est tombé éperdument amoureux après avoir découvert une photo d’elle sur le mur du Wonderland, une boîte de jazz-rock dont le patron est interprété par Simon Abkarian.

Et c’est au son de l’envoûtante chanson Deep Blue Sea de la chanteuse et musicienne américaine de folk-blues Odetta que Jérémy va être propulsé dans le Biarritz des années 60 afin de percer le secret de cette femme qu’il aime et la sauver.

Une très belle distribution et une réalisation soignée

Côté casting, la série Romance s’appuie sur une très belle distribution, que soit le couple intemporel formé par Pierre Deladonchamps et Olga Kurylenko ou Chris, le dangereux prétendant d’Alice écrasé par la figure de son père (Alain Fromager) et interprété par Pierre Perrier. Mentionnons également Barbara Schulz et Simon Abkarian, qui forment l’autre couple de la mini-série, ainsi qu’Anne-Sophie Soldaïni (vue dans la série Speakerine) dans le rôle de la soeur de Chris et Vincent Steinebach dans celui d’un enquêteur de la police proche de la famille.

Côté mise en scène, Hervé Hadmar signe une réalisation, une ambiance et une reconstitution historique soignées, mêlant même ses personnages à de vraies images d’archives des années 60 et glissant dans la bande originale et à l’image des performances scéniques de jazz et de rock de Howlin’ Jaws, Hetty Kate, The Rhythm Men, Haylen, Miss Victoria with The Starlights, Marie Carrié Quartet et René Miller — plus celles de Pierre Deladonchamps, Simon Abkarian et Barbara Schulz qui poussent la chansonnette dans la série.

Notre avis ?

Même si la fin, que nous ne dévoilerons pas, pourra ou non décevoir, selon son interprétation personnelle, la mini-série Romance propose un récit fantastique, intrigant et plein de suspense qui tient en haleine jusqu’à son dénouement.

Nous recommandons donc vivement de découvrir cette belle histoire d’amour et d’embarquer pour ce fascinant voyage dans le temps qui changent des sempiternels polars sous toutes les formes proposés à la télévision.

En savoir plus :

  • Romance a été diffusé sur France 2 à partir du mercredi 10 juin 2020 à 21h05
Jean-Christophe Nurbel

5 Commentaires

  1. Serie Romance très décevante, je m attendais à être captivee d après ce que j avais pu lire, il n en a rien été, très lent, ennuyeux, clichés et gravures de mode, jeu très en surface, bref, on n y crois pas…. Très très loin des séries danoises !

  2. Romance est une excellente série fantastique française, bien interprétée et construite autour d’une intrigue solide, qui utilise comme fils conducteurs la musique des années 60 et la fascination qu’exerce Alice, femme fatale, belle et envoûtante, poursuivie par un passé douloureux, pour faire remonter le temps à Jérémy et lui permettre de la rencontrer.

    Ce voyage dans le temps ne doit pas engendrer de paradoxe temporel et altérer le passé mais permettre à la chronologie normale des événements de se réaliser.

    On sait que la présence de Jérémy à Biarritz en 1960 ne changera pas le passé car quand il y rencontre Tony, à l’occasion de l’ouverture de son club Wonderland, c’est autour d’un cocktail Brooklyn et quand ils se rencontreront à nouveau en 2019, avant son voyage dans le temps, il est évident que Tony se souvient de lui quand, lors de son recrutement, il lui demande de lui préparer un Brooklyn.

    Sa présence dans le passé a aussi permis de sauver la vie d’une jeune femme, Valeria, qui pourrait être encore vivante en 2019 et qu’il pourrait rencontrer après être retourné à son époque.

    La chanson “Deep Blue Sea”, qui permet à Jérémy de remonter le temps, fait écho à la photo qui montre la femme mystère, Alice, s’avancer dans la mer et au plan – vision du présent ou d’un futur à venir ? – où on voit Alice, qui a nagé jusqu’en pleine mer, à bout de force et sur le point de se noyer et d’être engloutie par l’océan.

    Jérémy est-il parvenu à sauver Alice d’elle-même et des dangers qui la menacent ?

  3. J’ai apprécié, il y a du « Replay » excellent livre de K Grimwood, que je conseille, dans cette série
    Merci

  4. mon interprétation – amateur de science-fiction plus que de romanesque – de la fin : Alice cesse ses lettres en 1974, elle a donc 14 ans de plus (seulement qu’en 1960, donc elle n’est pas la vieille femme de plus de 80 ans qu’on pourrait s’attendre à voir, et on peut même admettre qu’elle a pu ne pas beaucoup changer en 14 ans). Le Wonderland a fermé en 1980, donc existe encore en 1974, et Tony, qui n’est pas mort au volant de sa voiture grâce à la mise en garde de Jérémy (qui a donc bien changé le cours du temps, puisque le fils de Tony, “mort il y a 15 ans, donc en 2005, et sa mère 2 ans plus tard donc en 2007, se retrouve restaurateur), tony, dis-je, aide alors Alice à utiliser le Gramophone et le disque spatio-temporel pour rejoindre la toute fin 2019… Et c’est là qu’ils se rencontrent le 31 au soir sur la Tour Eiffel… Mon explication est plausible en termes de SF, et me semble bien meilleure que la fin “romanesco-magique” que d’autres sur france 2 tentent de promouvoir;..

    • Je partage votre interprétation selon laquelle Alice voyage dans le temps le 31/12/1974 pour retrouver Jérémy le 31/12/2019 à la tour Eiffel.

      Cependant, la série n’évite pas le paradoxe temporel.
      En effet, Jérémy revient à son époque le 29/12/2019, deux jours avant son départ, le 31/12/2019 pour le passé dans l’ancien futur, qui n’existe plus car, en sauvant Alice,
      il a changé le passé mais aussi le futur.
      Jérémy ne devrait pas pouvoir revenir à son époque puisque, avec la disparition de l’ancien futur, il n’aurait pas pu partir vers le passé.
      Ici, non seulement le principe de causalité, selon lequel l’effet(le retour depuis le passé) ne peut pas précéder la cause(le départ vers le passé) se trouve manifestement violé mais de surcroît, avec la disparition de l’ancien futur, l’effet peut exister sans la cause.

      De plus, bien que ce soit des voyages dans le temps qui propulse Jérémy dans le passé et Alice vers le futur, manifestement les moyens par lequel cela est rendu possible – matérialisés ici simplement pour Jérémy, par une lumière qui s’éteint sur une réalité pour se rallumer sur une autre, sous le rythme des paroles de la chanson “Deep Blue Sea”, et pour Alice, possiblement un gramophone (je trouve l’idée excellente), ne relèvent pas de la science et ne sont pas importants, seule leur finalité l’est : permettre à Jérémy de rencontrer Alice, et à Alice, de retrouver Jérémy.

      Pour moi, Romance ne s’inscrit donc pas dans le domaine de la Science-Fiction, mais dans le domaine symbolique, ce qu’illustre bien la phrase qu’écrit d’Alice dans sa dernière lettre en 1974 :
      Faut-il croire aux belles histoires pour qu’elles arrivent vraiment ?

      C’est le désir de rencontrer Alice, la femme mystère qu’il a vue sur une photo prise en 1960, qui propulse Jérémy en 1960, comme c’est le désir de retrouver Jérémy qui propulse Alice en 2019.
      On peut donc voir ici un message symbolique sur la force de l’amour qui peut transcender le temps et l’espace, donc s’affranchir des limites de la science.

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