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Festival Théâtre en mai 2019 visuel Théâtre Dijon Bourgogne

Théâtre en mai 2019 au Théâtre Dijon Bourgogne : Le programme

Dernière mise à jour : octobre 19th, 2019 at 10:13 pm

La trentième édition du festival Théâtre en mai s’est ouverte au Théâtre Dijon Bourgogne le jeudi 23 mai et se déroule jusqu’au 2 juin. Bulles de Culture vous propose un focus sur le programme du Théâtre en mai 2019.

Théâtre en mai 2019 : une édition sous le patronage de Stéphane Braunschweig

L'Ecole des femmes par Stéphane Braunschweig image spectacle
© Simon Gosselin

Pour Théâtre en mai 2019, c’est Stéphane Braunschweig, figure majeure du théâtre de nos jours, qui se voit être le parrain. Sa venue est tout un symbole, puisque ce dernier était présent en 1990 pour la première édition de Théâtre en mai, avec l’un de ses premiers spectacles. Un clin d’oeil qui permet de rappeler que ce festival est un temps fort essentiel dédié à la jeune création.

C’est avec une nouvelle mise en scène de L’École des femmes que Stéphane Braunschweig ouvre le festival, et cela rappelle qu’il est certainement primordial de relire cette célèbre pièce de Molière à la lumière du mouvement #MeToo et de ses répercussions. Un sujet qui brûle d’actualité donc.

Un tremplin de jeunes créations

Héloise ou la rage du réel par Pauline Laidet photo de répétition spectacle
© D.R.

Théâtre en mai dans son édition 2019 propose deux pièces qui sont des créations dont la première présentation a lieu durant le festival : Sous d’autres cieux de Maëlle Poésy et Héloïse ou la rage du réel de Myriam Boudenia et Pauline Laidet. À noter d’ailleurs que la dernière création de Maëlle Poésy est également programmée au Festival d’Avignon en 2019.

On trouve également de jeunes créations, comme Que viennent les Barbares de Myriam Marzouki, qui date de mars 2019, ou Perdu connaissance d’Adrien Béal et Fanny Descazeaux, créé en octobre 2018. Avec ces jeunes éléments, Théâtre en mai continue  doncde s’afficher comme le creuset de nouvelles créations.

La part belle faite aux femmes

Benoît Lambert signe pour Théâtre en mai 2019 une programmation dans laquelle la majeure partie des spectacles sont mis en scènes par des femmes. Proposer une programmation qui pose la question du genre, de la domination et l’ouvrir majoritairement aux femmes du milieu théâtral, c’est un vrai courage et une vraie réussite quand on pense à la programmation du Festival d’Avignon en 2018 dans laquelle Olivier Py annonçait, lui aussi, une thématique filée autour du genre et n’offrait presque aucune scène à des pièces montées par des femmes.

On retrouve d’ailleurs dans cette programmation la dernière création de Caroline Thibaut. Caroline Thibaut, c’est cette femme courageuse et engagée dont le discours féministe, fort relayé par les réseaux sociaux lors du Festival d’Avignon en 2018, soulignait la cruelle absence des femmes dans la programmation, alors que la thématique annoncée aurait dû leur ouvrir les portes du festival. Aucun reproche de ce genre ne pourra être fait à Benoît Lambert qui invite des femmes de différentes générations et d’expériences diverses dans la mise en scène.

Une programmation qui ouvre la question de l’identité

Théâtre en mai version 2019, c’est une programmation avec un fil rouge bien dessiné, celui de la quête identitaire. Cette question de l’identité se déroule suivant deux axes distincts, celui qui enrichit la thématique du genre et celui qui soulève la problématique du racisme.

Ce que l’entrée des femmes dans le programmation permet, c’est l’arrivée de pièces de théâtre qui questionnent plus que jamais la féminité, par exemple Fantaisies, l’Idéal féminin n’est plus ce qu’il était de Carole Thibaut, mais aussi la masculinité toxique. C’est ce qu’explore la pièce Atomic Man, chant d’amour de Lucie Rébéré.

Les femmes sont ainsi célébrées dans leur diversité d’origines, de préférences sexuelles et d’apparences physiques. On remarque notamment la pièce au titre accrocheur Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute de Rébecca Chaillon, qui représente une équipe de football féminin et espère tacler tabous et clichés. C’est aussi la construction de la domination masculine qui est mise en question avec le retour de La Bible, vaste entreprise de colonisation, création de Céline Champinot et cru de l’édition 2018 de Théâtre en mai, que Bulles de Culture avait découverte l’an passé.

Quant au questionnement des origines, il s’enrichit de pièces telles que Que viennent les barbares de Myriam Merzouki, qui ouvre le débat autour de l’identité française, ou Harlem Quartet d’Élise Vigier qui adapte Just Above My Head de James Baldwin, ou encore Preto de Marcio Abreu, présenté en portugais sous-titré et qui propose le monologue d’une femme noire de peau brésilienne.

Retrouvez les critiques de Bulles de Culture tout au long du festival !

En savoir plus :

Morgane P.

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