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Napalm critique film photo
© D.R.

[CRITIQUE] “Napalm” (2017) de Claude Lanzamann

Dernière mise à jour : mai 26th, 2017 at 02:46 pm

Napalm raconte l’histoire du cinéaste Claude Lanzmann retourne une troisième fois en Corée du Nord. Il ramène des images inédites du pays le plus fermé du monde. C’est aussi (et surtout) l’occasion pour le cinéaste de revenir sur une anecdote personnelle bouleversante. Notre avis.

Synopsis :

“Napalm” est le récit de la bouleversante « brève rencontre », en 1958, entre un membre français de la première délégation d’Europe de l’Ouest invitée en Corée du Nord après la dévastatrice guerre de Corée et une infirmière de l’hôpital de la Croix Rouge coréenne, à Pyongyang, capitale de la République Démocratique Populaire de Corée. L’infirmière Kim Kun Sun et le délégué français n’avaient qu’un seul mot en commun, que chacun d’eux comprenait : « Napalm », qui a donné son titre au film. Claude Lanzmann est retourné en Corée sans autorisation de filmer et chaque plan représente une extraordinaire victoire sur le contrôle permanent de la police politique du régime, qui découvrait les vraies raisons de son retour, soixante ans plus tard, dans la péninsule de ce nord extrême.

Napalm, La petite histoire dans la grande

 

Napalm critique film photo
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Napalm est un documentaire fantastique à plus d’un titre. Divisé en deux parties bien distinctes , le film de Claude Lanzmann s’intéresse dans sa première moitié à la Corée du Nord en nous montrant des images rares d’un pays vivant dans l’autarcie la plus totale. A ce titre, il est presque surprenant de voir en Pyongyang une capitale asiatique normale où buildings et monuments s’alternent comme dans d’importe quelle autre capitale mondiale, rompant avec l’image de cité dictatoriale que l’on peut s’imaginer.

Si en apparence la “normalité” semble de mise, l’impression d’être dans un contrôle permanent se fait néanmoins ressentir et il est presque drôle de voir comment Lanzmann, du haut de ses 91 ans, tient tête avec vigueur aux autorités et chaperons qui lui sont assignés. Cette visite dans les rues de la capitale nord coréenne est l’occasion d’un cours d’histoire passionnant sur les cinquante dernières années qui ont façonné ce pays aussi dangereux que fascinant.

 

Napalm critique film photo
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Dans sa deuxième moitié, Claude Lanzmann se confie sur la vibrante histoire d’amour qu’il a vécu avec une infirmière nord coréenne lorsqu’il avait trente ans. Digne des plus grandes tragédies littéraires, cette histoire, contée avec un sens aigu de la narration par Lanzmann himself, pourrait faire l’objet d’une oeuvre de cinéma à part entière: comme le napalm qui a laissé des traces sur le corps de cette amante d’un jour, cette histoire d’amour marquera l’âme du cinéaste à jamais.

Il serait dommage de révéler quoi que ce soit de cette bouleversante histoire au risque d’en gâcher la surprise.

Et de toute façon M. Lanzamann en parle beaucoup mieux que nous…

En savoir plus :

  • Date de sortie France : Inconnue
  • Distribution France : Inconnu
Salvatore V.

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