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Cher image pochette album musique Dancing Queen

[Critique] “Dancing Queen” (2018) : Les mensonges de Cher

Dernière mise à jour : mars 25th, 2019 at 12:44 pm

Cher, la reine de la voix électronique, revient avec un nouvel album : Dancing Queen. Pas de chansons originales en vue : elle a voulu “reprendre différemment” Abba. Une fausse annonce tant le disque, sans être mauvais, est convenu et reprend la modernité qu’avait donné les deux Mamma Mia ! au cinéma. L’avis et critique musique de Bulles de Culture.

Dancing Queen de Cher : la suite de Mamma Mia! Here We Go Again

Cher, reine de la danse ? Avec la jambe levée très haut ? Pas vraiment car elle ne souhaite pas imiter Madonna, ni se fouler niveau tournée. Mais ça, c’est pour plus tard. Parlons d’abord de la genèse du projet. Alors que Mamma Mia! Here We Go Again sortait en salles en juillet 2018, Cher a profité de la promo (car elle jouait un petit peu dedans) dans l’émission de télévision The Today Show aux Etats-Unis pour annoncer un projet sur le groupe suédois Abba : « Après avoir chanté Fernando, je me suis dit que ça serait vraiment amusant de faire un album entier avec des chansons d’Abba. Mais ce n’est pas ce que vous pensez être, surtout quand on pense à Abba. J’ai fait les choses de manière différente ». Nous devions donc être surpris, vous n’êtes pas d’accord ? Il fallait oublier les airs d’origine. A Bulles de Culture, on misait avec ce disque Dancing Queen sur un projet électro où Cher allait appliquer les recettes qui avaient fait de Believe un gros tube de l’année 1998, et de Cher une des premières artistes à user du vocoder (dispositif pour traiter et modifier la voix) quand elle chante.

Quarante petites minutes très propres

Le vocoder n’est pas très présent mais il arrive un peu avant la fin de ce court album Dancing Queen de 10 titres où Cher reprend plutôt des up-tempo sans forcément faire chauffer le dancefloor. Ah, c’était malin de balancer Gimme! Gimme! Gimme! comme premier extrait cet été. Très réussie, cette chanson permettait de nous rendre compte qu’à l’image du visage de la diva, ses cordes vocales ne semblent pas vouloir vieillir. Par contre, les autres 37 minutes nous font exactement penser aux réorchestrations du film Mamma Mia!, voire aux versions d’origine. Le rythme est le même.

L’artiste ne se mouille donc pas beaucoup pour le disque Dancing Queen qui la fait sortir de sa tanière après son dernier opus de chansons originales Closer To The Truth en 2013.

Pas de clip, pas de tournée européenne

Ci-dessus, une lyric vidéo, énième preuve de la folle implication de l’artiste dans ce projet finalement si facile et qui lui trottait pourtant dans la tête depuis que Mamma Mia! est à l’affiche à Broadway. Plaisir coupable idéal pour la rentrée, sachez que l’album Dancing Queen renferme tout de même une pépite : The Name Of The Game que Cher interprète tout simplement de manière parfaite !

Le disque Dancing Queen donne actuellement lieu à une tournée australienne et américaine de la star : Here We Go Again Tour. Seulement trois chansons de ce disque y sont pourtant présents… et plusieurs tableaux sont carrément repris de la tournée d’adieu mondiale de Cher en 2002, la bien nommée The Farewell Tour. Un recyclage qui laisse songeur… Nouveaux mensonges ? Mais après tout, pourquoi pas si les disques ne sont plus aussi nombreux et qu’en bonne cliente des shows de Las Vegas, Cher se contente de surfer sur son (glorieux) passé ? N’est finalement pas Madonna qui veut…

En savoir plus :

  • L’album Dancing Queen de Cher est sorti le 28 septembre 2018 chez Warner Bros.
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Luigi Lattuca
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2 Commentaires

  1. En plus d’être parfaitement subjectif, cet article se permet des erreurs et des stéréotypes incroyables! Depuis quand doit-on comparer Cher et Madonna? Elles ont tant de différences! Et parler du vocoder alors qu’il s’agit de l’auto-tune et que Cher est la première artiste a l’avoir utilisé avec son hit Believe en 1998 est assez loin de la réalité. Quant à trouver peu d’implication dans son album Dancing Queen, ne faudrait-il pas mentionner One of Us, délibérément plus lent que la version originale? Et c’est sans rappeler la tessiture grave de Cher, encore une fois bien différente de celle d’Agnetha du groupe ABBA. Enfin, si Cher se permet de reprendre dans sa tournée Here We Go Again Tour d’anciennes chansons, c’est pour marquer son grand retour en concerts, après le D2K Tour de 2014 qui accompagnait son vingt-cinquième album engagé Closer To The Truth. Depuis plus de cinquante ans, celle que l’on surnomme the Goddess of Pop a contribué de manière majeure à l’évolution musicale et s’est imposée comme une icône pop capable d’exceller dans différents genre comme le disco, le rock ou encore la pop-dance. Ce qui change dans ses derniers concerts sont ses choix de mise en scène et les costumes qu’elle porte. Voilà comment cette légende vivante réinvente sans cesse son art tandis que d’autres artistes se permettent, eux, de s’affranchir de renouveau.

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